Que faire avec les titres de CAE, de Lightspeed POD et de Québecor? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CAE (CAE, 21,18$): ceci n'est pas une compagnie aérienne
Cri du cœur de RBC Marché des capitaux ce matin, qui trouve injuste la correction du titre de CAE qui reflète les inquiétudes des investisseurs liées au secteur de l'aviation commerciale. L'entreprise montréalaise n'est pourtant pas sur les premières lignes, et peut continuer d'offrir ses services à court et à long terme sans douter que les résultats seront au rendez-vous tôt ou tard, assure l'institution torontoise.
«Avant la pandémie CAE était perçue comme un leader technologique dans un marché mondial, avec un modèle générant des revenus récurrents, une exécution impeccable et plusieurs vecteurs de croissance interne stables. Ça n'a pas changé. Évidemment, la COVID-19 a un effet sur les clients de CAE dans l'aviation, mais on voit la faiblesse actuelle du titre comme une occasion peu risquée qui présente une valeur qu'on n'a pas vue depuis des années», écrit l'analyste Steve Arthur.
La RBC estime que CAE se détachera bien un jour de la tendance imprimée sur son titre par cette perception que l'entreprise est trop dépendante des lignes aériennes et lui attribue la cote «surperformance», avec un cours cible à 27,00$.
Lightspeed POS (LSPD, 48,75$): une arrivée remarquée à la Bourse de New York
Lightspeed POS (LSPD, 48,75$): une arrivée remarquée à la Bourse de New York
Le fournisseur montréalais de services de paiements infonuagiques a récolté 290 millions $ avec un appel à l'épargne sur Wall Street, à la mi-septembre, une somme tout à fait acceptable qui devrait lui permettre de poursuivre sa croissance interne tout en prenant de l'expansion géographique.
«Le potentiel à long terme est grand, compte tenu de l'efficacité de l'exécution de la direction de la société de son plan stratégique. Lightspeed est un nom connu dans son secteur qui peut bénéficier de plusieurs vecteurs de croissance déjà amorcés, comme l'adoption de solutions de paiement dans le nuage par les commerçants, en plus d'avoir les moyens de procéder à des acquisitions qui accroîtront sa présence dans le secteur», résume Paul Steep, de la Banque Scotia.
L'institution a revu à la hausse son cours cible pour Lightspeed, passant de 46,00$ à 51,00$, mais garde sa cote de «performance du secteur» inchangée.
Québecor (QBR.B, 32,86$): Internet et le sans-fil à la rescousse
Québecor (QBR.B, 32,86$): Internet et le sans-fil à la rescousse
Québecor doit publier ses plus récents résultats trimestriels le 5 novembre prochain et déjà, les analystes se prononcent. Les attentes sont somme toute élevées, en raison de l'activité relativement diversifiée du groupe médiatique montréalais, qui peut miser sur sa filiale Vidéotron pour passer à travers non seulement la crise dans les médias, mais aussi la crise de COVID-19, observe Adam Shine, de la Banque Nationale Marchés financiers.
«On voit de la croissance du côté du câble grâce à une hausse de l'activité dans les services Internet, et même si la concurrence est plus féroce dans le sans-fil, Fizz continue de livrer ses promesses et met de la pression sur les prix dans ce marché», écrit l'analyste, en substance. Ces facteurs devraient annuler une baisse des revenus importante du côté de TVA et TVA Sports, ajoute-t-il, et se traduire par un trimestre au neutre, avec des revenus en légère baisse de 0,1% et un BAIIA en hausse de 0,6%.
L'analyste montréalais attribue la cote «surperformance» au titre de Québecor, avec un cours cible à 39,00$.