Que faire avec les titres de Walmart, ProMetic et StorageVault? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Walmart (WMT., 99,22 $US) : ça va bien!
Le détaillant a livré d’«impressionnants» résultats au deuxième trimestre, mais Scot Ciccarelli, de RBC Marchés des capitaux, veut attendre encore un peu avant de bonifier sa recommandation sur le titre.
Au deuxième trimestre, les ventes comparables aux États-Unis, une donnée clé pour mesurer la croissance interne d’un détaillant, ont progressé de 4,5%. C’est le rythme le plus élevé en 10 ans, souligne l’analyste. Les ventes en ligne, pour leur part, ont bondi de 40%. L’achalandage a augmenté de 2,2% et la valeur du panier de 2,3%, «sans augmentation des prix notables».
L’envers de la médaille est que les marges ont tout de même été sous pression. Les investissements dans la technologie, les efforts du côté des prix et le coût de la main-d’œuvre ont exercé une pression et «celle-ci n’est pas près de se dissiper prochainement», pense l’analyste. Malgré la baisse des marges, le bénéfice avant impôts et intérêt a augmenté grâce à la croissance des ventes, nuance M. Ciccarelli.
Au bout du compte, de nombreuses difficultés demeurent pour Walmart. La société doit continuer de faire des investissements et doit composer avec une augmentation de la concurrence, surtout celle d’Amazon. «Nous pensons toujours qu’il sera difficile pour Walmart de surperformer les autres détaillants que nous suivons, mais nous constatons que le marché semble percevoir la société comme évaluée plus raisonnablement par rapport à ses pairs.»
RBC Marchés des capitaux maintient sa recommandation «performance de secteur». La cible est grandement bonifiée de 90 $US à 102 $US.
ProMetic (PLI., 0,68$) : finance serrée
Le bilan de ProMetic inquiète Lennox Gibbs, de Valeur mobilière TD. L’analyste abandonne donc sa recommandation d’achat et coupe sa cible de moitié.
À la fin du deuxième trimestre, la société de biotechnologie détenait 11,8 M$ en encaisse et disposait d’une facilité de crédit de 30 M$. L’analyste estime toutefois que ProMetic brûle environ 20 M$ par trimestre.
« La direction a évoqué diverses options de financement et de réduction des coûts, raconte l’analyste. Par contre, le moment et la nature de ces initiatives sont inconnus. Au cours des prochains trimestres, la société pourrait être obligée de mettre la pédale douce sur son plan d’affaires.»
Outre les questions sur le bilan, l’analyste dit ne pas avoir suffisamment de visibilité sur les perspectives réglementaires du Ryplazim, sa thérapie vedette de remplacement de plasminogène pour les patients atteints de déficience congénitale.
Pour toutes ces raisons, il fait passer sa recommandation «d’achat spéculatif» à «conserver». La cible est sabrée de 2$ à 1$.
StorageVault Canada (SVI., 2,50$) : encore chère
L’abordabilité du titre du consolidateur de l'industrie canadienne du bâtiment d'espaces de stockage en location s’améliore, mais la prime reste trop élevée pour que Brad Sturges, de l’Industrielle Alliance, en recommande l’achat.
Au deuxième trimestre, les flux de trésorerie liés à l’exploitation étaient de 0,02$ par action, stable par rapport à l’année dernière. Les résultats sont conformes aux attentes de l’analyste.
M. Sturges croit que le pipeline d’acquisitions potentielles demeure grand. La société a complété pour 104 M$ en acquisition depuis le début de l’année. Des ententes d’une valeur de 44 M$ doivent encore être complétées.
StorageVault a donc augmenté ses prévisions d’acquisition pour 2018. Elle passe donc d’une fourchette de 90 M$ à 110 M$ à une fourchette d’entre 170 M$ et 180M$.
L’analyste constate également que l’exposition à la dette à taux variable a diminué. Au 30 juin, la société avait 633 M$ en dette à un taux moyen de 4,32%. De ce montant, 51% sont constitués de crédit à taux variable. Au 31 décembre, cette proportion était de 59%.
M. Sturges maintient sa recommandation «conserver» et sa cible de 2,50$.