Que faire avec les titres de Transat A.T., Dollarama et de Boralex ? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Transat A.T. (Tor., TRZ.B, 4,91 $) : les meilleures perspectives fournies rassurent
Pas étonnant que le titre du voyagiste ait bondi de 23 % au dévoilement d’un bénéfice inattendu, à son troisième trimestre, puisque les analystes avaient prévu une perte.
C’est lorsque les financiers ont perdu confiance que Transat A.T. surprend toujours le plus.
Si on exclut les éléments non liés à l'exploitation,Transat A.T. a dégagé un bénéfice ajusté de 0,28 $, tandis que les analystes avaient prévu une perte de 0,08 $.
Ce sont toutefois les meilleures perspectives fournies par les dirigeants qui alimentent surtout l’explosion de son titre en Bourse. « Les dirigeants prévoient une amélioration des marges au prochain trimestre, par rapport à l’an dernier. Quand on sait à quel point les dirigeants sont prudents dans leurs orientations, c’est de bon augure », écrit Jacques Kavafian, courtier institutionnel chez Toll Cross Securities, dans une note envoyée à ses clients.
Désireux de voir Transat se concentrer sur sa rentabilité au lieu de ses ventes, les analystes sont encouragés par la volonté de la société de réduire sa capacité de vol de 10 % sur le marché transatlantique et de 17 % pour les vols vers le sud, au trimestre en cours.
De plus, 85 % de ses sièges ont déjà été vendus pour ce trimestre, à un prix moyen supérieur, au même trimestre l’an dernier, pour ses vols transatlantiques.
« Nous sommes plus confiants que la valeur comptable tangible de la société s’avérera un point d’appui plus solide pour son titre », indique Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins. Il maintient toutefois sa cible à 4 $.
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Dollarama : accélère l’ouverture de ses magasins
Dollarama (Tor., DOL., 58,97 $) : accélère l’ouverture de ses magasins
Le détaillant de marchandises de 1 à 3 $ Dollarama ouvrira de 65 à 70 nouveaux magasins cette année, au lieu des 55 à 60 prévus. Cela se compare à 52 nouveaux magasins, l’an dernier.
Le détaillant se fait offrir plus d’emplacements par les promoteurs de nouveaux complexes commerciaux dans l’Ouest et en Ontario, notamment.
Cette hausse de 10 % du nombre de magasins et un meilleur bénéfice que prévu pour un 12e trimestre incite Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins, à relever son cours-cible de 63 à 65 $. Il augmente aussi ses prévisions de bénéfice de 2,90 à à 2,92 $ par action pour 2012 et de 3,30 à 3,40 $ par action, pour 2013.
Ses magasins existants continuent de déclasser la compétition, avec une hausse de 7,3 % des ventes des magasins ouverts depuis plus d’un an, comparativement à une augmentation de seulement 0,5 % pour Walmart Canada, note M. Howlett.
Dollarama devrait aussi profiter de l’arrivée des magasins américains Target au Canada à partir de 2013, en raison de la fréquentation accrue observée dans ses établissements situés près des nouveaux supercentres.
Patricia Baker, de Banque Scotia, salue la constance de Dollarama, mais ne touche pas à son cours-cible de 67 $, ni à ses prévisions de bénéfices.
Le détaillant devrait gagner en efficacité et en productivité au cours des deux prochaines années, grâce à l’automatisation de son centre de distribution, au nouveau système de gestion aux points de vente et au nouveau système de gestion des ressources humaines Kronos..
La plupart des analystes jugent que Dollarama mérite son généreux multiple de 20 fois ses bénéfices pour 2013.
Boralex : des actifs tangibles sous-évalués
Boralex (Tor., BLX, 8,34 $) : des actifs tangibles sous-évalués
Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale, ajoute le titre du petit producteur d’énergie renouveleable Boralex à ses choix de titres préférés.
Son titre tire de l’arrière sur ceux de ses concurrents en Bourse, parce qu’il ne verse pas encore de dividende et parce que la société pourrait avoir besoin de capitaux additionnels pour financer ses acquisitions.
Malgré tout, M. Murer juge que son titre est sous-évalué puisqu’il se négocie à un multiple de seulement une fois sa valeur comptable tangible et de 8,7 fois le bénéfice d’exploitation, par rapport à un multiple moyen de 10 à 12 fois pour ses semblables.
« Son évaluation devrait se situer entre celles d’Innergex et d’Algonguin Power, soit 11 fois son bénéfice d’exploitation », précise l’analyste.
Boralex pourrait verser un premier dividende une fois que le parc éolien La Seigneurie, qu’elle détient à 50 %, sera en exploitation après le troisième trimestre de 2013, prévoit M. Murer.
M. Murer estime que Boralex a suffisamment de ressources financières, avec ses 160 millions de liquidités, pour financer ses projets existants et réaliser de futures acquisitions.