Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Genivar et Bauer ? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
SNC-Lavalin (Tor., SNC, 36,05 $): du potentiel pour les investisseurs les plus patients
Pour placer la valeur de SNC-Lavalin dans son contexte, Sara O’Brien, de RBC Marchés des capitaux, examine trois scénarios pour les investisseurs, et en conclut que le titre de la société de génie-conseil offre un bon potentiel de gain aux investisseurs les plus patients.
La vente de la société fait partie des scénarios de l’analyste, mais ce scénario est devenu encore plus improbable compte tenu de la position nationaliste du nouveau gouvernement québécois.
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«Une offre d’un fonds d’investissement ou d’une caisse de retraite pour SNC-Lavalin est une possibilité, mais il peu probable qu'un acquéreur se présente pendant que les enquêtes concernant des paiements non autorisés et qu'un recours collectif de 1,5 milliard de dollars suivent leur cours », écrit Mme O’Brien.
Bien que SNC-Lavalin juge que ses placements dans les infrastructures sont stratégiques, la société pourrait vendre l’autoroute 407 et AltaLink pour 2 milliards de dollars et utiliser les sommes pour racheter ses actions.
Une telle manoeuvre, qui pourrait être envisagée par le nouveau président, Robert Card, après son entrée en fonction en octobre, pourrait propulser le titre de SNC-Lavalin à entre 35 et 46 $, pour une appréciation potentielle de 30 %.
Dans un scénario pessimiste, par lequel les commandes en carnet de SNC-Lavalin tombent comme en 2008-09, l’action de SNC-Lavalin pourrait reculer de 10 %.
Donc, le titre de SNC-Lavalin présente un faible risque de baisse et un bon potentiel de gain potentiel, pour ceux qui sauront attendre, conclut Mme O’Brien.
Genivar : redevenue plus attrayante que Stantec
Genivar (Tor., GNV, 22,55 $) : redevenue plus attrayante que Stantec
Le titre de la société de génie-conseil Genivar est redevenu plus attrayante que celui de sa rivale Stantec (Tor., STN), indique Michael Tupholme, de TD Valeurs mobilières.
L’action de Stantec s’échange à sa plus forte surévaluation par rapport à Genivar, depuis mai 2010, fait valoir l’analyste.
L’action de Stantec a surpassé celle de Genivar de 60 %, depuis septembre 2011.
Résultat: l’action de Genivar se négocie à un multiple de 7,2 fois son bénéfice d’exploitation, par rapport à un multiple de 8 fois pour Stantec.
«Nous aimons les perspectives à long terme des deux sociétés, mais Genivar est plus intéressante à court terme», évoque M. Tupholme.
Le cours-cible de 28 $ pour Genivar laisse entrevoir un rendement total potentiel (gain de l’action plus le dividende) de 31,4% avec ce titre, par rapport à seulement 8,7 % pour celui de 36 $ de Stantec, précise l’analyste.
Stantec s’échange aussi à une évaluation supérieure à celle des ses semblables américains. L’écart est le plus prononcé depuis quatre ans.
Bauer : le lock-out de hockey créera une occasion d’achat
Bauer (Tor., BAU, 9,71 $) : les craintes de lock-out créent une occasion d’achat
Le risque d’un lock-out et d’une saison de hockey écourtée (de 40 matches) est élevée, estime George Doumet, de Banque Scotia.
L’impact sur le fabricant d’équipements Bauer Performance Sports dépendra de la durée du lock-out et de la saison.
«Une annulation de la saison nuirait momentanément à l’humeur des investisseurs envers Bauer et pourrait aussi freiner les ventes de sa nouvelle gamme de produits Nexus, de ses nouveaux casques Re-Akt et de ses nouvelles jambières pour gardiens de but Supreme Myflex, pour lesquels Bauer embauche des joueurs vedettes», écrit l’analyste.
Toutefois, lors du lock-out de 2004-05, Bauer a réussi à augmenter ses ventes de 3 à 5 % et a même gagné des parts de marché, notamment en Europe, rappelle M. Doumet.
À cette époque, 388 joueurs de la Ligue Nationale de hockey étaient partis jouer en Europe.
«Un lock-out pourrait simplement reporter plus tard la demande naturelle pour les produits de Bauer», dit-il.
M. Doumet recommande donc l’achat de l’action de Bauer pour laquelle il prévoit un gain de 18 % (à 11,50 $), d’ici un an.
«Son titre ne reflète pas sa capacité à générer de bons flux de trésorerie» , ajoute-t-il.