Que faire avec les titres de Saputo, CAE et Thomson Reuters? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Saputo (SAP, 49,70 $) : l’intégration de Morningstar, un catalyste
La consommation de produits laitiers dans les marchés traditionnels de Saputo ralentit, mais l’entreprise compte stimuler sa croissance en acquérant activement, indique Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, après les résultats sans éclat du troisième trimestre.
L’analyste maintient son cours-cible de 55 $, et prédit toujours au titre une performance supérieure au marché dans son ensemble. Saputo est aussi l’un des 15 titres à grande capitalisation favoris du courtier.
Vishal Shreedhar, de Financière Banque Nationale, juge les résultats du troisième trimestre satisfaisants, même si le bénéfice par action de Saputo (0,65 $) a raté sa cible de 0,02 $.
Saputo intégrera les activités du producteur de crèmes Morningstar au cours du trimestre en cours.
Or, historiquement, l’action de Saputo surpasse la performance de l’indice S&P/TSX de 8 % en moyenne, au cours des 12 mois après une acquisition, rappelle l’analyste.
De plus, Saputo dispose d’une capacité financière de deux milliards de dollars pour réaliser d’autres d’acquisitions.
M. Shreedhar prévoit aussi au titre une performance supérieure au marché et conserve son cours-cible de 53 $.
CAE (CAE, 10,79 $): un rapport risque-rendement encore favorable
CAE (CAE, 10,79 $): un rapport risque-rendement encore favorable
Le risque imminent de coupures militaires aux Etats-Unis continuera de peser sur les perspectives des revenus et du carnet de commandes militaires de CAE, s’entendent pour dire deux analystes.
Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, diminue d’ailleurs ses prévisions de bénéfices pour 2013 et 2014. Toutefois, il recommande toujours CAE, car ses activités de formation et de simulateurs de vol lui procurent des revenus récurrents et stables, en attendant les synergies attendues de l’intégration d’Oxford.
Hamzah Mazari, de Credit Suisse, voit même dans le passage à vide de CAE une occasion d’acheter son titre pour profiter du fait que les attentes envers sa division militaire sont modestes et que sa division civile n’a pas encore récolté les fruits de la rationalisation d’Oxford.
Les deux analystes établissent un cours-cible de 13 $.
Thomson Reuters (TRI, 10,79 $): vers un redressement en 2014
Thomson Reuters (TRI, 10,79 $): vers un redressement en 2014
Le fournisseur d’informations aux professionnels de la finance, de la santé, de la comptabilité et des scientifiques exerce un bon contrôle sur ce qu’il peut contrôler: le lancement des nouveaux terminaux financiers Eikon et une amélioration de ses coûts.
Thomson Reuters vient d’ailleurs d’augmenter de 1 500 à 2 500 la suppression prévue d’emplois, afin d' économiser 150 à 200 millions de dollars, précise Colin Moore, de Credit Suisse.
Son bénéfice d’exploitation pourrait donc s’améliorer en 2014 même si ses revenus stagnent plus longtemps que prévu.
Il faudra toutefois attendre 2014 avant de voir la société récolter de meilleurs résultats de ses efforts, prévoit l’analyste.
Thomson Reuters a aussi les moyens de réaliser des acquisitions d’un milliard de dollars américains, car son bilan peut supporter plus de dettes, dit-il.