Que faire avec les titres de Groupe TVA, Stella-Jones et Canadian Tire ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Groupe TVA (TVA.B, 6 $) : les pièces valent plus que le tout
Après un plongeon de 54 % depuis le début de 2011, l’action du radiodiffuseur de l’empire Quebecor est sous-évaluée par rapport à la valeur de tous ses actifs, fait valoir Michael Elkins, de TD Valeurs mobilières, qui amorce le suivi de Groupe TVA.
L’analyste estime cette valeur d’actif à 14,05 $ par action et établit un cours-cible de 10 $.
Malgré la faiblesse de la publicité et la perte d’auditeurs au Web, les pièces de TVA valent plus que le tout puisque les investissements de TVA dans cinq nouvelles chaînes spécialisées masquent la valeur de ses actifs les plus rentables.
L’analyste évalue que ces investissements ont amputé 30 % du bénéfice d’exploitation de TVA, en 2011. Il s’attend à ce que des pertes décroissantes des nouvelles chaînes feront rebondir ce bénéfice en 2013 et 2014.
Les chaînes en démarrage ont de la valeur. La preuve : TVA a vendu son intérêt de 50 % dans Mystery et dans Cave à Shaw Communications pour 42 millions de dollars, en juin 2012. De plus, cinq des six chaînes lancées avant 2010 sont maintenant rentables.
À court terme cependant, M. Elkins s’attend à une perte de 0,10 $ par action au troisième trimestre, comparativement au point mort un an plus tôt.
Stella-Jones (SJ, 60,23 $) : d’autres gains à arracher
Stella-Jones (SJ, 60,23 $) : d’autres gains à arracher
Même si son action a explosé de 2 $ à plus de 60 $ depuis 2001, Stella-Jones a d’autres gains à donner, estime Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, qui amorce le suivi du fabricant de traverses de chemin de fer et de poteaux de téléphone.
Stella-Jones peut atteindre des ventes d’un milliard d’ici 3 à 5 ans, soit 44 % de plus que ses revenus des douze derniers mois.
Cette croissance proviendra d’une hausse annuelle des ventes de 3 à 7 % et d’acquisitions de fabricants américains de poteaux de téléphone, rapportant 60 millions de revenus de plus par année.
Stella-Jones a les moyens financiers de réaliser une acquisition d’envergure, sans émettre de nouvelles actions si une occasion unique se présentait.
La société, pilotée par Brian McManus depuis 2003, bénéficie d’un ratio d’endettement modeste de 1,7 fois son bénéfice d’exploitation.
M. Aghazarian fixe son cours-cible à 70 $, pour un gain potentiel d’encore 16 %.
Canadian Tire (CTC.A, 71,59 $) : Forzani à la rescousse
Canadian Tire (CTC.A, 71,59 $) : Forzani à la rescousse
L’exploitant des magasins Sports Experts, Groupe Forzani, sera responsable de la majorité de la hausse des revenus et du bénéfice d’exploitation de Canadian Tire, au troisième trimestre.
Ses résultats seront dévoilés le 8 novembre.
Le détaillant d’articles utilitaires devrait augmenter ses ventes de 8,9 %, son bénéfice d’exploitation de 7,3 % et son bénéfice net de 3 %, prévoit David Hartley, de Credit Suisse.
L’analyste ne recommande pas le titre de Canadian Tire, même si son évaluation de 10,5 fois ses bénéfices prévus dans 12 moi est attrayante.
Le climat économique incertain mise l’humeur dépensière des consommateurs à un moment où la concurrence s’intensifiera avec l’arrivée en mars 2013 des premiers grands magasins Target.
« Le détaillant semble plus intéresser à protéger ses parts de marché qu’à prendre du marché. Le potentiel de croissance lié à l’achat du Groupe Forzani prendra des années à se faire sentir, tandis que sa chaîne l’Équipeur pourra difficilement attirer davantage de clientes féminines », note M. Hartley.