Que faire avec les titres de Bombardier, Gildan et Canadian Natural Ressources? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Gildan (NY., GIL 25,40 $US) : des risques à l’horizon
Le commerce de détail a connu une mauvaise saison des Fêtes aux États-Unis et les résultats du fabricant de chandails et de chaussettes au quatrième trimestre risquent de s’en ressentir, croit Sabahat Khan, de RBC Marché des capitaux.
L’achalandage a été moins important chez les détaillants durant le quatrième trimestre. De plus la gestion serrée des stocks a réduit le nombre de deuxième commande. De plus les résultats décevants, de Hanesbrand (NY., HBI), un fabricant de sous-vêtements et de vêtements de sport, démontrent ce contexte difficile. L’horizon reste assombri pour 2017 à cet égard tandis que les détaillants vont poursuivre leur gestion serrée de leur inventaire et fermer encore plus de magasins.
Pour le quatrième trimestre, publié le 23 février prochain, l’analyste anticipe un bénéfice par action de 0,29$, comparativement à sa précédente prévision de 0,31$. La prévision pour l’exercice 2017 passe de 1,77$ à 1,71$.
M. Khan ajoute que l’incertitude est «grande» en ce qui a trait au contexte réglementaire aux États-Unis. Gildan paie un taux d’imposition dans «le milieu» de la fourchette entre 1 et 9,9%. Des changements aux règles fiscales pourraient visiblement être coûteux pour la société montréalaise. Sa présence manufacturière à l’étranger pourrait même créer des frictions avec l’administration Trump.
Malgré tout, l’analyste réitère une recommandation «surperformance». Il diminue sa cible de 32 $US à 30$US. La société devrait accroître ses ventes et améliorer ses marges en 2017. Grâce à de généreux flux de trésorerie, Gildan parviendrait à augmenter son dividende de 10% au cours de l’exercice 2017.
L’histoire n’est pas sans risque. Outre le risque réglementaire et fiscal, la société est vulnérable à une augmentation de ses coûts de production, à une appréciation des prix du coton. L’analyste estime que les activités de Gildan sont concentrées, tant du point de vue de la localisation de ses usines que de ses clients.
Bombardier (Tor., BBD, 2,57$) : les yeux tournés vers 2020
Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, a les yeux tournés vers 2020 pour Bombardier. Même s’il y a peu à attendre du prochain résultat trimestriel, l’avenir plus éloigné offre tout de même des catalyseurs. Il émet une recommandation «surperformance».
Avec les gains de 20% pour l’action depuis le début de l’année, les prévisions de l’analyste ne laissent plus de place à beaucoup d’appréciation pour le titre d’ici la fin de l’année, reconnaît celui-ci. Cependant, il considère que ses prévisions 2020 sont prudentes. C’est là que se trouve l’espace pour la hausse du titre à mesure que Bombardier ferait des progrès dans l’atteinte de ses objectifs financiers.
La cible 2017 de 2,75$ représente un «rabais» de 15% sur nos prévisions de 2020. «Si nous étions moins prudents à 10%, notre cible 2017 serait désormais de 3,10$ », précise l’analyste. Si la société affiche de meilleures marges, une progression des flux de trésorerie et de nouvelles commandes de CSeries, des prévisions moins prudentes seraient de mises, poursuit M. Doerksen.
Les résultats du quatrième trimestre seront publiés le 16 février prochain. Bombardier a confirmé ses prévisions 2016 à la mi-décembre et a dévoilé ses prévisions 2017. Ainsi, les résultats du quatrième trimestre devraient être «sans histoire », anticipe l’analyste. Il prévoit un bénéfice ajusté de 0,02$ au quatrième trimestre. C’est plus optimiste que le consensus qui prévoit une perte de 0,03$.
Canadian Natural Ressources (Tor., CNQ, 39,30$) : c’est le temps d’acheter!
Le recul de l’action de la firme d’hydrocarbure laisse maintenant entrevoir un potentiel haussier de 25% pour l’action, croit Justin Bouchard, de Desjardins Marché des capitaux. Il bonifie sa recommandation de «conserver» à «acheter».
En décembre, M. Bouchard avait bonifié sa cible, mais pas sa recommandation. Il croyait qu’on assisterait à «un retour à la normale» pour la génération des flux de trésorerie libre. Toutefois, le retour sur l’investissement n’était pas suffisant pour mériter une recommandation d’achat.
L’analyste aime la stratégie de l’entreprise. Sa bonne gestion des activités et sa réduction de la dette améliorent sa résilience financière, selon lui.
La cible est de 48$.