Que faire avec les titres du Canadien National, de Caterpillar et de Lululemon? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Canadien National (CNR., 108,25$) : les investissements progressent
Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, est satisfait des progrès des projets d’investissement du transporteur ferroviaire montréalais.
La société a dévoilé ses résultats du troisième trimestre. Il note que les résultats ont été décents avec un bénéfice par action en ligne avec les attentes du consensus, mais des revenus supérieurs. Elle a aussi confirmé sa prévision de bénéfice par action ajusté dans une fourchette de 5,30$ à 5,45$, ce qui représenterait une augmentation d’entre 6% et 9%.
La bonne nouvelle est que 80% des projets d’infrastructure prévue pour régler les problèmes d’engorgement du réseau sont accomplis. Le reste devrait être terminé d’ici l’hiver. Ces projets devraient permettre au CN d’aller chercher d’autres avenues de croissance, croit M. Poirier. Déjà, les livraisons entre Edmonton et Winnipeg ont augmenté de 9% de tonne-mile brute et celles entre Winnipeg et Chicago de 16%.
Pour cette raison, M. Poirier réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 127$. La récente faiblesse du titre est une occasion d’achat pour les investisseurs à long terme, selon lui.
Caterpillar (CAT., 118,98 $US)
La société a dévoilé de bons résultats et a un solide bilan, mais les investisseurs commencent à se demander si nous sommes déjà arrivés au bout du cycle, note Seth Weber, de RBC Marchés des capitaux.
La société a maintenu ses prévisions de bénéfice pour l’exercice 2018, ce qui a alimenté les craintes d’un ralentissement, note l’analyste. Caterpillar anticipe que le bénéfice par action sera d’entre 11 $US et 12 $US. Avant le rapport, les analystes anticipaient un bénéfice par actions de 11,64 $US pour 2018. L’absence de surprise à la hausse a fait plonger le titre de 7,6% à la Bourse.
M. Weber note que la société a un très bon bilan, ce qui lui permet de financer la croissance et de retourner de l’argent aux actionnaires. À 9,2 fois les bénéfices de l’exercice 2019, le titre est également abordable.
Par contre, la possibilité d’un ralentissement de la demande, d’une augmentation des coûts et les impacts inconnus d’une guerre tarifaire force l’analyste à se mettre sur les lignes de côté.
RBC Marchés des capitaux maintient donc sa recommandation «performance de secteur» et abaisse sa cible de 166 $US à 142 $US.
Lululemon (LULU., 137,43 $US) : le temps d’acheter
C’est le temps d’être plus optimiste pour le titre de Lululemon, croit Camilo Lyon, de Canaccord. Après la correction du titre de 15%, il croit que l’action pourrait remonter de 16% dans les cinq prochains mois.
La correction survient au moment où plusieurs catalyseurs se pointent en même temps pour la société qui a déployé plusieurs initiatives stratégiques dans la dernière année. Des discussions avec des distributeurs lui laissent croire que les ventes comparables ont été vigoureuses au troisième trimestre. Il pense aussi que les efforts du côté du publicitaire devraient faire augmenter le trafic et les ventes comparables. La société est encore au début de son plan d’expansion à l’international et devrait livrer une croissance accélérée. M. Lyon a aussi de bons mots pour la direction.
Ensemble, ces catalyseurs devraient permettre à la société de faire croître son bénéfice à un rythme de 20% et d’afficher un bénéfice par action supérieur à 5 $US en 2020.
Il bonifie donc sa recommandation de «conserver» à «acheter». La cible passe de 152 $US à 160 $US.