Que faire avec les titres de CAE, d’Aimia et de Harley-Davidson? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
CAE (Tor., CAE, 13.43$) : une rencontre rassurante
Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, ressort convaincu que les investisseurs ont une occasion d’entrée dans le titre de la société aéronautique québécoise après avoir rencontré la direction. Le titre se trouve 14% sous son sommet des 52 dernières semaines, note-t-il.
Plus d’un catalyseur est à l’horizon, selon lui. Le secteur commercial reste le moteur de croissance. La direction confirme leurs perspectives optimistes. La croissance du transport aérien, la pénurie de pilotes et le besoin de remplacer la flotte aérienne alimenteront la progression.
Du côté du secteur militaire, le marché revient à des prévisions plus raisonnables, croit M. Poirier. En dévoilant une marge bénéficiaire avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) de 11%, CAE a forcé les analystes à ramener leurs prévisions à un « seuil beaucoup plus réaliste », ajoute l’analyste. La direction anticipe que les marges se stabiliseront entre 11% et 12% au cours des prochains trimestres.
M. Poirier maintient sa recommandation d’achat et sa cible de 16$.
Aimia (Tor., AIM, 17,36$): quel serait l’impact de l’intervention d’Ottawa?
Ottawa veut forcer les sociétés de cartes de crédit à réduire les frais qu’elles chargent aux commerçants, selon deux médias anglophones.
Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, tente de mesurer l’impact qu’aura une telle mesure pour Aimia, le propriétaire montréalais du programme de fidélisation Air Miles.
Des sources confidentielles ont indiqué à un journaliste de l’agence Bloomberg que le gouvernement souhaitait que Visa et Master Card réduisent de 10% leurs frais « de leur propre chef ». En entrevue à Reuters, le ministre des Finances, Joe Oliver, a dit qu’il souhaitait que les émetteurs de cartes procèdent « volontairement » et voulait que cela se fasse d’ici quelques mois.
Si Visa et Master Card tirent moins de revenus, les exploitants des programmes de fidélisation offerts par leurs cartes absorberont sûrement une partie de cette diminution. L’analyste estime que l’impact financier de cette mesure pourrait être de 0,66$ à 2$ par action pour Aimia.
L’analyste maintient sa recommandation « performance de secteur » et sa cible de 20$.
Harley-Davidson (NY., HOG, 64,10 $US): Pas besoin d'avoir peur des marchés en Harley-Davidson
Gerrick L. Johnson, de BMO Marchés des capitaux, a assisté au dévoilement de la collection 2015 des modèles de Harley-Davidson.
Même s’il semble avoir moins de nouveautés, les investisseurs auraient tort de croire que la demande ne sera pas au rendez-vous, affirme l’analyste. Il y a plusieurs catalyseurs qui encourageront la croissance de ventes. Des modèles comme la Street 500 et 750 et le retour de la Road Glide jouiront d’une popularité certaine, selon lui.
Ce scepticisme offre une occasion d’investissement, selon lui. Il maintient sa recommandation « surperformance »et une cible de 73 $US.