Que faire avec les titres d’Alibaba, RBC et CIBC? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Alibaba (BABA., 177,85 $US) : une histoire de croissance
Les marges du géant chinois du web sont sous pression, mais la société de Jack Ma fait la bonne chose en augmentant ses investissements, croit Mark Mahaney, de RBC Marchés des capitaux.
«Les fondamentaux demeurent impressionnants, commente l’analyste. Le trimestre affiche une croissance constante et les prévisions laissent croire que ce sera encore la routine habituelle pour l’avenir rapproché.»
Les revenus d’Alibaba ont crû de 61% à 80,9 milliards de yuans, comparativement à une attente de 81,4 milliards pour le consensus des analystes. Tout de même, ce fort rythme de croissance démontre la force de la plateforme et les avantages que lui procure sa taille, estime M. Mahaney.
Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté s’établit à 29,4 milliards de yuans, similaire aux attentes des analystes.
À la lumière des résultats, M. Mahaney, bonifie ses prévisions de revenus, mais abaisse légèrement ses prévisions pour le BAIIA et son cours cible.
Dans l’ensemble, l’analyste juge qu’Alibaba est une bonne manière de jouer la «considérable» croissance séculaire de l’économie chinoise et de l’Internet en Chine. La croissance du PIB par habitant augmente beaucoup plus rapidement qu’aux États-Unis et ne représente encore qu’un septième de celui de la première économie du monde.
Il émet une recommandation « surperformance». Il abaisse sa cible de 220 $US à 215 $US.
Banque RBC (RY., 103,45$) : de bons résultats, mais sans éclat
La Banque RBC a livré de bons résultats dans ses activités bancaires pour les particuliers et les entreprises, mais la gestion des coûts n’était pas à la hauteur des attentes, pense Gabriel Dechaine, de Financière Banque Nationale.
Les activités bancaires pour les particuliers et les entreprises ont livré des résultats «impeccables», juge l’analyste. Les bénéfices de cette division ont augmenté de 11%. Par contre, la faiblesse de la courbe des taux d’intérêt et la concurrence dans le marché pointent vers l’annulation de l’amélioration des marges.
D’ailleurs, la Royale se prépare pour les moments plus difficiles. L’institution financière a ajouté 90 M$ à son fonds de provisions pour pertes. «Les commentaires de la direction soulèvent des questions sur les perspectives du marché du crédit. »
L’analyste note que les trois divisions : assurance, services de trésorerie et celle des marchés des capitaux ont toute vu leurs bénéfices décliner en raison de dépenses d’investissement. «Nous apprécions cette idée d’investir lorsque le ciel est clément, mais les investisseurs vont commencer à devenir impatients si la banque n’affiche pas de fort ratio d’efficacité. »
Financière Banque Nationale laisse sa recommandation «surperformance» inchangée, mais bonifie sa cible de 109$ à 111$.
Banque CIBC (CM., 121,73$)
La Banque CIBC a battu les attentes de Doug Yong, de Desjardins Marché des capitaux, dans toutes ses divisions. La tendance est encourageante, selon lui.
L’institution financière a dévoilé un bénéfice par action de 3,08$. Le consensus des analystes anticipait 2,94$.
Toutes les divisions ont battu les attentes de Desjardins Marché des capitaux. La plus forte surperformance est venue des activités de détail aux États-Unis et de la gestion de patrimoine, souligne son analyste. Celui-ci anticipe toutefois que les marges seront sous pression aux États-Unis.
L’analyste constate que les capitaux propres tiers 1 , à 11,3%, étaient un peu plus élevés que les 11,2% anticipé.
L’augmentation de 3 cents du dividende était conforme aux attentes.
M. Young maintient sa recommandation d’achat et sa cible de 135$.