Le groupe diversifié américain 3M a annoncé lundi un bénéfice net part du groupe presque stable (+0,6%) à 1,17 milliard de dollars au deuxième trimestre, juste au-dessus des attentes, mais assorti d'un chiffre d'affaires en baisse.
Par action, le bénéfice revient à 1,66 dollar, juste au-delà du 1,65 dollar attendu par les analystes.
Mais le chiffre d'affaires a cédé 1,9% à 7,53 milliards de dollars, alors que les analystes avaient espéré une progression de 1,50% à 7,79 milliards de dollars. Comme de nombreuses autres multinationales, le groupe a imputé cette déception au raffermissement du dollar, sans lequel les ventes à périmètre constant auraient progressé de 2%.
Le groupe de Saint Paul (Minnesota, nord) a noté que ses six secteurs d'activités avaient affiché une hausse de plus de 20% de leurs marges d'exploitation.
Du point de vue des ventes, seul les produits destinés au secteur de la santé (+1,1%) et les produits grand public et de bureau (+2,3%) ont affiché une progression, les quatre autres essuyant un recul des ventes: -0,6% pour la division de transports et produits industriels, -1,9% pour les services de protection et sécurité, -9,3% pour les écrans et les produits de graphisme, -4,7% pour le domaine de l'électronique et des communications.
Ces deux derniers secteurs, touchés par les difficultés du marché de l'électronique grand public, sont les seuls à afficher un recul même hors effet de change.
Mais lors d'une téléconférence, la direction a indiqué qu'elle était optimiste avec la croissance du marché des tablettes et des semi-conducteurs - sans compter que l'on approche de l'anniversaire des inondations de Thaïlande, qui à la fin 2011 avait profondément perturbé le marché des disques durs et de l'informatique en général.
D'un point de vue régional, les ventes ont augmenté de 4% aux États-Unis et de 0,5% en Amérique latine et au Canada, mais elles ont plongé de 10,9% en Europe - Moyen Orient - Afrique, une région pénalisée par le recul de l'euro, et elles ont cédé 2,1% en Asie-Pacifique.
"Les équipes en Europe de l'ouest ont été très disciplinées dans un climat très difficile", si bien qu'elles ont tout de même réussi à dégager une progression des marges, a relevé le PDG Inge Thulin. Il a noté que c'était sans doute le fruit d'une restructuration menée dans la région il y a deux ans, et de la poursuite d'un gel des embauches.
Le groupe attend toujours un bénéfice par action annuel de 6,35 à 6,50 dollars, "en ayant pleinement conscience des difficultés que poseront les effets de change au deuxième semestre". M. Thulin, cité dans un communiqué, a affirmé qu'il entendait faire des "investissements stratégiques" dans la production, l'innovation et le marketing pour continuer à développer le groupe.
L'action gagnait 2,14% à 90,35 dollars vers 18h00 GMT à la Bourse à New York.
Chez Morgan Stanley l'analyste Nigel Coe a relevé que le groupe devrait largement bénéficier du repli des cours des hydrocarbures au deuxième semestre, et il a relevé sa recommandation aux investisseurs à "achat".
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