La photocopieuse qui tombe en panne juste avant une réunion importante, un client qui annule votre rendez-vous à la dernière minutes, un collègue qui vous annonce qu’il renonce à vous aider dans un dossier qui vous tient à coeur… Ça y est, vous voilà contrarié au travail. Comment allez-vous réagir?
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Avec agressivité? Culpabilité? Fatalisme? Allez savoir… Eh bien justement, il importe de le savoir. Car c’est seulement en se connaissant mieux que l’on peut devenir plus efficace dans son travail, et par suite, plus heureux.
D’où mon envie, aujourd’hui, de vous inviter à répondre à un petit quiz qui vous permettra d’en savoir davantage à votre sujet, plus précisément de découvrir comment vous gérez réellement vos frustrations professionnelles. Ce quiz est tiré d’un vieux numéro du magazine français Management (ce qui n’enlève rien à sa pertinence), et est inspiré du test de Rosenzweig, qui est fréquemment utilisé par des cabinets de recrutement. Le principe est simple : il vous suffit d’indiquer, pour chaque situation décrite, l’attitude que vous adopteriez si vous y étiez confronté.
C’est parti!
1. Une voiture éclabousse un piéton. Le conducteur s’arrête et s’excuse. Trempé, le piéton rétorque :
a) Ostie! Tu pouvais pas faire attention?!
b) C’est de ma faute, je ne me suis pas écarté à temps.
c) Ce n’est pas grave, mon pantalon est à peine mouillé.
2. Un policier reproche à un automobiliste son excès de vitesse. Ce dernier se défend comme suit:
a) Ce n’est pas possible, je roulais à peine à 50 km/h.
b) Désolé, j’ai dû avoir le pied un peu trop lourd.
c) C’est mon compteur qui doit être détraqué, je file tout de suite le faire réparer.
3. Une femme rend un magazine au monsieur qui le lui avait prêté, en s’excusant parce que son enfant l’a déchiré. L’homme prend la parole :
a) C’est Hulk, votre enfant! Vous auriez pu m’en racheter un neuf!
b) C’était ptévisible, je n’aurais pas dû vous le prêter.
c) Ce n’est pas grave, je l’avais déjà lu.
4. Au restaurant, le serveur apporte une entrecôte bien cuite à un client qui la lui avait demandé bleue :
a) Je vous avais dit ‘bleue’, il fallait écouter au lieu de lorgner le décolleté de ma voisine!
b) Excusez-moi, j’aurais dû parler plus fort. Avec tout ce bruit, c’est normal que vous ayez mal compris.
c) Le chef doit être amoureux. Ça ne fait rien, je vais la manger quand même.
5. Un chef d’entreprise ne peut pas recevoir la personne avec qui il avait pourtant rendez-vous. L’apprenant, la personne éconduite dit :
a) Il aurait pu me passer un coup de fil pour me prévenir!
b) C’est de ma faute, j’aurais dû appeler avant pour me faire confirmer le rendez-vous.
c) Ce sont des choses qui arrivent. De toutes façons, j’avais des choses à faire dans le quartier.
6. Sur le trottoir, quelqu’un tombe lourdement juste devant un passant. Ce dernier réagit en lui demandant s’il s’est blessé. Ce à quoi celui qu a chuté répond :
a) Tu veux que je te pousse pour voir ce que ça fait?!
b) Ça m’apprendra à regarder où je mets les pieds.
c) Non, non, plus de peur que de mal.
7. Une femme rapporte pour la seconde fois en quelques jours une montre qu’elle a achetée. Le vendeur réagit de la façon suivante :
a) Encore vous?! Qu’est-ce qui ne va pas, cette fois-ci?
b) Je suis vraimentdésolé. J’aurais mieux fait de la renvoyer tout de suite au fabricant.
c) On a dû tomber sur un mauvais numéro. Je vais vous la changer. Comme ca, vous serez sûre de ne plus avoir deproblèmes.
8. Deux hommes ont une conversation animée. Le premier traite le second de menteur. Le second se défend :
a) Tu es tellement parano que j’ai préféré ne pas te dire la vérité.
b) Je suis désolé. J’ai eu peur que tu le prennes mal. J’aurais dû te faire plus confiance.
c) C’est un malentendu. Laisse-moi t’expliquer, je suis sûr que tu comprendras.
9. Deux automobilistes s’accrochent dans un village. Le premier fait remarquer au second qu’il n’avait pas le droit de doubler. Le conducteur fautif rétorque :
a) Vous l’avez eu où, votre permis? Dans une pochette-surprise?
b) Je sais que j’ai eu tort. Faison un constat amiable.
c) C’est juste un peu de tôle froissée. On peut s’arranger.
10. Un homme est réveillé par la sonnerie de son cellulaire à deux heures du matin. Une voix marmonne ‘c’est une erreur’. Il réplique :
a) Êtes-vous complètemen tarré pour appeler quelqu’un à deux heures du matin?!
b) D’habitude, je coupe la sonnerie quand je dors. Mais là, j’ai oublié.
c) C’est pas grave, je ne dormais pas vraiment.
11. Invitée chez une amie, une jeune femme casse un vase. Son amie lui dit que sa mère y tenait beaucoup. Ce à quoi elle lance :
a) C’est pas moi! C’est toi qui m’a bousculée!
b) Je suis si maladroite. On ne devrait pas me laisser sortir.
c) Bah, c’est la faute à ‘pas de chance’.
12. Deux individus qui devaient prendre le train ensemble et l’ont raté discutent. L’un s’excuse auprès de l’autre de son retard dû à une panne de métro. Le second dit alors :
a) Ça ne serait pas arrivé si tu étais parti plus tôt.
b) J’ai été bête, j’aurais dû prendre le train quand j’ai vu que tu n’arrivais pas.
c) Ne stresse pas, on prendra le suivant. Je crois qu’il y en a un dans une heure. Allons boire un café.
Bon. Le petit quiz est terminé. Maintenant, passons aux résultats. (À noter que plusieurs résultats peuvent vous correspondre)…
> Si vous avez plus de 6 réponses ‘a’, vous êtes un ‘extrapunitif’.
Vous adoptez facilement une attitude aggressive. Vous rendez les autres responsables de vos déboires, même quand ils n’y sont pour rien. Dès que vous êtes frustrés, vous cherchez un coupable. Pas question, pour vous, d’accepter les aléas et les contretemps, ou de reconnaître votre part de responsabilité.
Comment corriger le tir? «Remettez les choses à leur juste place, si vous voulez éviter d’être pris en grippe par vos collègues… voire de finir par subir un croche-patte!», conseille Gilles d’Ambra, psychosociologue et auteur de Bien se connaître pour réussir (Marabout).
> Si vous avez plus de 3 réponses ‘b’, vous êtes un ‘intrapunitif’.
Vous vous sentez très souvent coupable. Dès que quelque chose ne va pas, vous pensez en général que c’est de votre faute. Même quand, victime d’un concours de circonstances ou d’un crétin ordinaire, vous n’y êtes pour rien. Vous vous flagellez au lieu de chercher une solution.
Comment corriger le tir? «Arrêtez de transformer tous vos ennuis en problèmes personnels. Il est normal de se sentir coupable quand on a commis une bévue, mais donnez à chacun sa part de responsabilités», préconise M. d’Ambra.
> Si vous avez plus de 3 réponses ‘c’, vous êtes un ‘impunitif’.
Vous préférez dédramatiser. Selon vous, quelle que soit la situation, le problème n’est imputable à personne, ni aux autres ni à vous : c’est le jeu des circonstances. Vous avez tendance à minimiser les frustrations que vous subissez et celles que vous infligez aux autres. Du coup, vous êtes passif face aux événemets.
Comment corriger le tir? «Certes, il est illusoire de vouloir tout maîtriser, mais ce n’est pas une raison pour vous laisser porter par les événements. Prêtez davantage attention aux conséquences, sur vous et sur autrui, de ce que vous prenez pour des coups du sort. Et tentez de voir ce que vous auriez pu entreprendre pour éviter ce que s’est traduit par une frustration», considère M. d’Ambra.
Voilà. Vous en avez à présent un peu plus à votre sujet. Peut-être êtes-vous, face aux frustrations professionnelles, un extrapunitif. Ou bien, un impunitif. Ou encore, un intrapunitif à tendance légère à l’extrapunitivité. Mais surtout, vous disposez désormais de pistes à explorer pour atténuer vos réactions les plus dommageables.
En passant, le médecin autrichien Wilhelm Reich a dit dans Écoute, petit homme! : «J'embrasse ma femme parce que je l'aime et que je la désire, et non parce que je suis l'heureux propriétaire d'un certificat de mariage ou parce que je souffre de frustration sexuelle».
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