Le bonheur au travail. Tout un programme, n'est-ce pas? Un programme qu'on a la fâcheuse tendance de fuir, car on sait jamais par quel bout le prendre. Pas vrai?
D'où l'intérêt de s'y mettre dès aujourd'hui. D'arrêter d'esquiver et de regarder de ça de face. Sans broncher. Et quoi de mieux pour démarrer que de vous le demander à vous-même?
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Prenez une grande respiration. Et fermez les yeux un instant, le temps de vous poser la question suivante : «Qu'est-ce qui me fait apprécier le plus mon travail?».
C'est fait? Vous avez une ou plusieurs idées en tête? Parfait! Maintenant, je vous invite à les comparer à celles des quelque 500 Canadiens à qui le cabinet-conseil en ressources humaines Randstad a récemment posé la question :
> J'ai de bons collègues – 52%
> J'ai une équipe de direction digne de confiance – 51%
> J'ai un bon salaire et des avantages sociaux – 51%
Autrement dit, ce qui compte le plus à nos yeux pour être heureux au travail, ce sont les relations humaines. Avant tout avec nos collègues, ceux qui partagent notre quotidien au bureau. Mais aussi avec nos bosses, ceux qui évoluent dans le même microcosme que nous, jour après jour.
L'argent? Il importe, bien entendu, mais pas autant que certains voudraient bien le croire. D'ailleurs, le sondage de Randstad a mis au jour le fait que 43% des personnes interrogées étaient prêtes à rester à un poste dont les tâches à assumer ne les faisaient pas tripper rien que pour pouvoir continuer à être aux côtés de gens avec lesquels elles aimaient travailler. Oui, vous avez bien lu : 4 Canadiens sur 10 sont prêts à faire des sacrifices pour pouvoir continuer de baigner dans un écosystème réjouissant.
Ce n'est pas tout. Il a été demandé aux participants ce qui les inspirait le plus dans leur travail. Et devinez ce qu'ils ont répondu. Hein? Eh bien, 25% ont dit que c'était… leurs collègues. Les seuls à être encore plus inspirants, ce sont «des penseurs innovateurs», comme, disons, les auteurs Malcolm Gladwell (David et Goliath), Seth Godin (Êtes-vous indispensable?) et Dan Pink (Convaincre au quotidien).
Enfin, quand il leur a été demandé comment ils s'y prenaient pour briller au travail, 64% des participants ont dit qu'ils s'appuyaient pour cela sur leurs collègues. Comment ça, au juste? Par exemple, en comptant sur eux pour atteindre ensemble des objectifs que, tout seuls, ils seraient incapables de viser. Ou encore, en comptant sur eux pour trouver ensemble des idées géniales que, tout seuls, ils seraient incapables de concevoir. Bref :
> Au travail, le bonheur, c'est les autres. Pourquoi? Parce que chacun de nous est avant tout – et nous l'oublions trop souvent – un animal social.
Allons à présent un petit peu plus loin… Et regardons ce qui, à l'inverse, ne fait vraiment pas tripper les Canadiens au travail, toujours selon ce sondage de Randstad :
> Autorité. Ce qui leur plaît le moins au travail? C'est lorsqu'il leur faut superviser les autres, et donc exercer une forme d'autorité sur eux. Autrement dit, agir en "petit chef" ne les motive vraiment pas.
> Salaire. Ce qui correspond le moins à la notion de réussite dans sa carrière? Atteindre un certain salaire. Autrement dit, courir après une prime ou un "beau salaire" ne les motive vraiment pas.
> Représentation. Ce qui les fait suer? C'est lorsqu'ils doivent assister à un événement (congrès, séminaire, etc.), et de manière générale faire du réseautage. Autrement dit, mieux vaut s'abstenir d'ordonner à un employé d'aller représenter l'entreprise à un événement, à moins que celui-ci ne vibre vraiment pour cela.
Intéressant, n'est-ce pas? Vous retrouvez-vous dans ce profil professionnel? Lorsque vous appréhendez d'aller à une soirée organisée par une Chambre quelconque? Ou bien, lorsque vous ne savez pas comment dire à votre boss que son idée de prime à la performance est ridicule?
Voilà. J'espère que vos idées sont maintenant plus claires sur ce qui peut vous permettre d'être franchement heureux dans votre quotidien au travail. Le principe fondamental est on ne peut plus simple : cultivez les rapports que vous avez avec les autres, et vous ferez des bonds de géants vers le bonheur.
En passant, l'écrivain russe Alexis Tolstoï a dit via le livre Aphorismes et pensées du pseudonyme collectif Kosma Proutkov : «Il est bien plus facile de mécontenter la plupart des gens que de les contenter».
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