BLOGUE. Stress. Tout le monde connaît ce terme. Mais si je vous dis «cortisol», là, ça devient un peu plus flou. Cette hormone stimule l'augmentation du glucose sanguin, et permet donc de libérer d'un coup de l'énergie à partir des réserves du corps. Pourquoi avoir besoin d'un coup de beaucoup d'énergie? Pour pouvoir réagir vite et bien à une situation stressante. Eh oui, le cortisol est ce qu'on appelle couramment "l'hormone du stress".
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D'où l'intérêt évident, pour qui entend mieux saisir ce qu'est le stress, de se pencher sur le mécanisme du cortisol. C'est justement ce qu'ont fait Carsten Wrosch, professeur de psychologie à l'Université Concordia (Canada), assisté de son étudiante Joëlle Jobin, et Michael Scheier, professeur de psychologie à l'Université Carnegie-Mellon (États-Unis), dans le cadre de leur étude intitulée Associations between dispositional optimism and diurnal cortisol in a community sample: When stress is perceived as higher than normal. Ce qu'ils ont trouvé est fascinant…
Ainsi, les trois chercheurs ont invité 135 personnes âgées de plus de 60 ans à se prêter à une expérience. Il s'agissait d'accepter qu'on leur prélève un peu de salive plusieurs fois par jour – ce qui permet de mesurer le taux de cortisol – et de répondre quotidiennement à des questions visant à évaluer leur humeur, à savoir si la personne concernée se sent globalement optimiste ou au contraire pessimiste. Et ce, durant… six années!
Ce groupe d'âges a été choisi car le vieillissement est un facteur de stress connu : «Ces personnes trouvaient stressantes des choses qui, auparavant, leur paraissaient simples, comme faire les courses le samedi matin. C'est pourquoi nous leur avons demandé de nous indiquer combien de fois par jour elles se sentaient stressées, ou même dépassées par les événements de leur quotidien», explique Mme Jobin.
L'objectif? Mesurer très précisément l'évolution du taux de cortisol de chaque participant et regarder par la même occasion si ses variations d'humeur lui étaient corrélées. C'est-à-dire regarder si les optimistes et les pessimistes régulent différemment le cortisol, et donc leur stress.
Résultats? Voici les principaux :
> Avantage aux optimistes. Les pessimistes affichent en général un niveau de stress plus élevé que les optimistes.
> Avantage encore aux optimistes. Les pessimistes éprouvent de la difficulté à réguler leur taux de cortisol lors de situations stressantes. Ce qui n'est pas le cas des optimistes.
Autrement dit :
> Les optimistes régulent mieux le stress que les pessimistes.
Que retenir de tout cela? Une chose très simple :
> La rose, pas les épines. Si vous voulez mieux faire face aux situations qui vous stressent, apprenez chaque jour à devenir plus optimiste, à voir le bon côté des choses, à voir le verre à moitié plein, bref à voir la beauté de la rose et non ses épines.
En passant, l'écrivain britannique Gilbert Keith Chesterton a déjà dit : «L'optimiste est celui qui regarde vos yeux. Le pessimiste, celui qui regarde vos pieds».
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