BLOGUE. Depuis la rentrée, vous avez peut-être l'impression d'avoir retrouvé la routine. Du moins en partie. Et vous vous demandez bien comment vous pourriez faire les choses un peu autrement, sans tout bouleverser mais de telle sorte que vous ayez un tout nouveau plaisir à venir au bureau chaque matin.
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Une bonne idée est de se plonger dans Les 100 règles d'or du management – Un autre point de vue sur l'art de diriger (Poche Marabout, 2013). Cet ouvrage est signé par Richard Templar, le nom de plume d'un homme d'affaires britannique qui compte une trentaine d'années d'expérience. L'objectif du livre est très simple : donner des règles à suivre pour qui entend d'une part encadrer une équipe, et d'autre part se gérer soi-même.
En voici quatre qui devraient vous permettre de renouer avec le plaisir de travailler :
1. Ne stagnez pas
«Êtes-vous un leader ou un manager? Cette question n'est pas vraiment loyale, mais mérite tout de même d'être posée.
«Les leaders attirent les gens de manière irrésistible. Ils sont charismatiques, dynamiques et ont du style. Et ce sont également de bons managers. Si vous restez trop dans le management, vous stagnerez.
«Vous devez vous délecter dans le changement, chercher de nouveaux défis, vous tenir prêt, trouver de nouvelles façons de faire les choses, motiver votre équipe de manière nouvelle et passionnante, introduire de nouvelles technologies et de nouvelles idées, lancer de nouvelles orientations, sauter des obstacles, allumer des incendies. Vous ne pouvez pas vous permettre d'être vu immobile, sinon vous serez couvert de poussière et serez rapidement transformé en meuble que personne ne remarque.
«Je sais combien il est difficile, parfois, d'arriver à voir au-delà de sa journée de travail, des réunions du lendemain, du rapport au conseil d'administration de la semaine prochaine. Mais vous devez bouger sinon vous stagnerez. Gardez-vous un peu de temps tous les jours ou toutes les semaines – une demi-heure seulement, peut-être – pour réfléchir à de nouvelles façons de vous montrer révolutionnaire. Pourquoi? Parce que sinon vous vous enliserez dans le quotidien, le banal, la routine. Oui, vous êtes un manager, mais vous êtes aussi un novateur, quelqu'un qui motive et inspire, un leader.
«Si vous êtes déjà couvert de poussière et que les gens ont l'habitude de vous confondre avec les meubles, vous serez obligé de travailler très dur pour changer cette image. Ne faites pas peur avec des changements radicaux – procédez par étapes.»
À retenir :
> Les excellents managers sont également des leaders. Ils inspirent et motivent, ils encouragent et enthousiasment.
2. Apprenez à voir l'arbre et la forêt
«Vous devez avoir une image globale des choses. Vous ne pouvez pas vous limiter à ce que votre entreprise fait, ni même à ce que votre industrie fait. Vous devez à tout moment avoir la plus grande vue possible.
«Le bon manager doit avoir une bonne compréhension de la politique – nationale comme mondiale –, de l'histoire sociale, de ce qui se passe dans le monde, des ambitions nationales, des préoccupations internationales, de l'environnement, de la législation, des projets législatifs et des innovations technologiques.
«Vous devez aussi surveiller ce qui se passe sous vos yeux – votre équipe, votre service, votre environnement immédiat, les petits détails aussi bien que la vue d'ensemble.
«Le manager intelligent doit garder les yeux grands ouverts et tendre les oreilles, rester attentif, être réceptif aux nouvelles idées, innovations et tendances. L'arbre ne doit pas vous cacher la forêt.
«Comment allez-vous trouver le temps de réfléchir à tout cela? De penser, d'analyser, d'anticiper? Eh bien, en prévoyant ces activités-là dans votre agenda. C'est ce que font les bons managers, ceux qui ont de l'expérience.
«Parfois, les déplacements en offrent l'occasion (attention toutefois à prévoir du temps spécifiquement pour cela, et à en faire bon usage). Certains jours, bloquez une heure ou deux dans votre agenda, et veillez à ne pas être dérangé. Appelez ça «temps de planification», si l'on vous demande de quoi il s'agit – si la personne qui voit cette mention est elle-même un manager efficace, elle ne posera pas de question; elle saura.»
À retenir :
> Il n'est pas bon que vous vous focalisiez uniquement sur ce que vous faites ou sur ce que votre service fait. Regardez au loin.
3. Fixez-vous des objectifs réalistes… vraiment réalistes!
«Vous devez déterminer vos objectifs personnels, ou vous ne pourrez pas savoir si vous êtes sur la voie de la réussite.
«Pendant que j'y suis, cela ne sert à rien de vous comparer à qui que ce soit. J'ai toujours été extrêmement bon en sport, mais je ne savais pas courir, ce qui a grandement nui à mes performances. Cela m'a amené à me prendre pour un raté, jusqu'à ce que je découvre, un jour, qu'il existait un gène responsable des capacités sportives et qu'il devait me faire défaut. Étais-je un raté? Non, juste quelqu'un de génétiquement limité, et je n'y pouvais rien.
«Aujourd'hui, j'évalue ma réussite en fonction de :
> Mes résultats de l'année dernière;
> Mes résultats d'il y a cinq ans;
> Mes objectifs personnels;
> Mon plan à long terme.
«Fixez-vous des objectifs, mais faites-le de manière réaliste. Vouloir être le maître de l'univers peut sembler impressionnant, mais est totalement irréaliste (sauf, peut-être, si vous êtes le président des États-Unis).
«Établissez des objectifs stimulants, mais réalistes, accessibles en y mettant un peu d'effort – ils ne doivent être ni trop faciles ni trop difficiles à atteindre.»
À retenir :
> Ne vous comparez à personne, car ce serait tomber dans un piège.
4. Prévoyez le pire, mais espérez le meilleur
«Quel est votre scénario le plus pessimiste? Que tout le personnel se fasse porter pâle le jour de la finale de la Coupe du monde de soccer? Que vous perdiez une grosse commande? Que les ventes s'effondrent totalement? QU'il y ait une grève nationale? Une épidémie de grippe? Une attaque terroriste? Une marée noire? Que l'inspection du travail vous oblige à fermer?
«Et quels scénarios catastrophes avez-vous réellement prévu? Hein? C'est bien ce que je pensais. Vous devez avoir des plans d'urgence, avoir imaginé des plans d'évacuation, disposer de procédures de gestion de crise, savoir d'avance quoi faire, avoir prévu des équipes de remplacement et d'autres sources de revenu. Vous devez avoir un plan.
«Maintenant, les chances sont grandes que vous n'ayez jamais à mettre en œuvre votre plan. Avec de la chance, il restera à l'état de plan – et rien de plus. Mais vous devez disposer d'un plan.
«Dès lors, vous serez autorisé à espérer. Espérer que cela n'arrivera jamais. Espérer que le soleil brillera toujours.
«Une assemblée m'a demandé, un jour, ce que je ferais en cas d'alerte à la bombe dans l'entreprise où je travaillais. J'ai répondu : "J'espère que ce sera un fausse alerte", ce qui a fait rire mais ne m'a fait marquer aucun point. "Avez-vous un plan", m'a-t-on ensuite demandé. "Oh, j'en ai un", ai-je répondu, ce qui, là, m'a fait marquer un demi-point.»
À retenir :
> Ayez un plan – et beaucoup d'espoir.
Voilà. Quatre trucs ultrasimples pouvant vous permettre de changer un tant soit peu votre quotidien au bureau, pour ne pas dire de l'embellir selon vos propres goûts.
En passant, le penseur roumain Émil Michel Cioran a dit dans Syllogismes de l'amertume : «Espérer, c'est démentir l'avenir».
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