La motivation. Voilà bien une sempiternelle difficulté surmonter au travail, n'est-ce pas? Parfois, c'est le boss qui n'a pas l'air motivé par le nouveau dossier qui vient de lui tomber dans les mains. Parfois, c'est l'équipe qui semble traîner des pieds. Et parfois, soyons honnêtes, c'est nous-mêmes qui n'avons pas le cœur à l'ouvrage. Pour mille et une mauvaises raisons, bien entendu.
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Ne croyez-vous pas que ça pourrait aller beaucoup mieux si l'on savait ce qu'était au juste la motivation? J'en étais là moi-même dans cette réflexion existentielle lorsque j'ai découvert dans un vieux numéro du magazine Le monde de l'intelligence un encadré qui m'a sauté aux yeux. Son titre : Les six étapes de la motivation professionnelle.
Il s'agit du résumé d'un livre intitulé La motivation au travail (Éd. d'Organisation, 2006), signé par la coach Claude Lévy-Leboyer. Celui-ci présente la manière dont nous nous motivons habituellement lorsque nous avons un but défini à atteindre. Voici ce que ça donne.
1. J'accepte un objectif…
«Parce que j'ai participé activement à la décision;
- Ou parce que je connais et j'accepte les arguments justifiant la décision;
- Ou parce que l'objectif m'a été attribué par un leader dont j'accepte l'autorité;
- Ou parce qu'il m'a été suggéré par un leader charismatique.
«Et parce qu'il n'est en contradiction ni avec mes valeurs;
- Ni avec la culture d'entreprise;
- Ni avec les normes de mon équipe;
- Ni avec ce que je sais de la stratégie de mon organisation.
«Et parce que j'en comprends la signification et l'importance.
«Et parce qu'il correspond à mes aspirations et à mon plan de carrière.»
2. Je pense que je suis capable de l'atteindre…
«Parce que j'ai déjà réussi quelque chose de similaire;
- Ou parce que d'autres me l'ont dit;
- Ou parce que mes supérieurs hiérarchiques m'en jugent capable puisqu'elle m'en a chargé;
- Ou parce que, de manière générale, j'ai confiance en moi.»
3. Les résultats que je vais recevoir en retour…
«Ont de la valeur pour moi;
- Ou sont équitables;
- Ou sont gérés de manière transparente.»
4. Je passe de l'intention à l'action…
«Parce que cet objectif correspond bien à mes compétences;
- Ou me donne un rôle qui me convient.
«Parce que je me représente bien les résultats de l'action;
- Ou je possède un profil de personnalité adéquat.
«Parce que c'est une mission pour laquelle je dispose des moyens et du contrôle nécessaires;
- Ou cette mission est une occasion de développer mes compétences;
- Ou c'est un défi;
- Ou c'est une expérience nouvelle pour moi.»
5. Je reçois des informations sur ma performance…
«Qui sont claires, objectives et suffisamment fréquentes.
«Que je peux analyser par rapport à l'objectif;
- Ou à mes résultats antérieurs;
- Ou aux résultats des autres.»
6. Je confirme ou je révise l'objectif visé…
«Parce que mes premiers résultats sont encourageants (ou décevants);
- Ou parce que le décalage entre résultats et objectif est grand;
- Ou parce que des événements imprévus ont changé la donne.»
On le voit bien, la motivation fonctionne ainsi en boucle. On part de l'objectif visé, en se demandant si les facteurs susceptibles de nous motiver sont bel et bien présents. Puis, on réunit les conditions nécessaires au passage à l'action. On se lance. Et enfin, on s'assure qu'on se trouve sur la bonne voie pour atteindre l'objectif visé.
Quel intérêt que de connaître ce processus? C'est fort simple : on peut considérer ces six étapes de la motivation comme une check-list. Oui, une check-list permettant d'identifier ce qui coince exactement lorsqu'on sent sa motivation décroître dangereusement, et donc d'y remédier au plus vite.
En passant, l'écrivain brésilien Paulo Coelho a dit dans Le Manuel du guerrier de la lumière : «Ce qui noie, ce n'est pas le plongeon, mais le fait de rester sous l'eau».
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