J'ai aujourd'hui une nouvelle fantastique à partager avec vous : je viens de signer la préface du tout dernier livre de la Harvard Business Review, intitulé en français Brillez au bureau – 150 découvertes étonnantes pour impressionner votre entourage! Un véritable honneur pour moi, d'autant plus que cet ouvrage est bourré d'idées vraiment inspirantes pour qui entend s'épanouir dans son travail.
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La preuve? Je vais partager avec vous quatre de ces trucs. Je vous laisse en juger…
> Une dose de conformisme peut stimuler la créativité
Ella Miron-Spektor, Miriam Erez et Eitan Naveh, trois chercheurs de l'institut de technologie Technion-Israël, ont étudié 41 équipes dont la mission première était d'innover. Ils se sont attardé au profil psychologique de chacun de leurs membres et ont ainsi découvert que les équipes les plus performantes, c'est-à-dire les plus innovantes, avaient une composition particulière. La voici :
> De 20 à 30% de créatifs
«Les personnes créatives sont la "source" des idées novatrices, mais elles ne prêtent pas toujours attention à l'aspect pratique de ces idées, se soucient peu des règles et peuvent parfois provoquer des conflits. Les équipes où elles sont en trop grand nombre sont donc à risque d'éprouver des problèmes quand vient le temps de mettre ces idées en œuvre. Dans l'équipe idéale, ces personnes sont présentes dans une proportion allant de 20 à 30%.»
> De 10 à 20% de conformistes
«Les personnes conformistes soutiennent les personnes créatives, favorisent la coopération et instaurent la confiance au sein du groupe. Dans l'équipe idéale, elles sont présentes dans une proportion allant de 10 à 20%.»
> Jusqu'à 10% de personnes soucieuses des détails
«Les personnes soucieuses des détails soutiennent concrètement certains aspects du travail (comme le suivi du budget), mais elles craignent les risques. Dans l'équipe idéale, elles sont présentes dans une proportion allant jusqu'à 10%».
«Quant aux autres? Environ 50% des gens sont d'un type cognitif "mixte", c'est-à-dire qui mélange les trois modes de pensée dont il est question ici.»
> Flattez votre patron, on le mettra à la porte!
«La recherche qu'ont menée Sun Hyun Park et James Westphal, de l'Université du Michigan, et Ithai Stern, de l'Université Northwestern, leur a permis de faire un lien entre la probabilité qu'un patron soit licencié et le nombre de compliments qu'il reçoit et de courbettes qu'on lui fait. Plus précisément, une augmentation d'un point d'écart-type du nombre de flatteries fait grimper de 64% la probabilité qu'un dirigeant soit mis à la porte!
«Pourquoi? Les louanges mielleuses renforcent son ego, ce qui le conduit à ne rien changer, même quand l'entreprise qu'il dirige n'obtient pas de très bons résultats, ce qui entraîne son renvoi. Les collègues et subordonnés interrogés dans l'étude ont rapporté faire, en moyenne, 3,64 compliments exagérés à leur patron par année.»
> Les hauts et les bas de la motivation
«Andrea Bonezzi, de l'École de management Kellogg, a demandé à des volontaires de bien vouloir corriger neuf textes contenant des fautes. Au début, ces personnes ont trouvé en moyenne 0,122 coquille par seconde. À la moitié du travail, ce nombre a baissé à 0,092. Puis, il est remonté à 0,124 à la fin.
«Cela illustre bien le modèle en U de l'évolution de la motivation des gens lorsqu'ils travaillent, d'après le chercheur. Au début et à la fin de la tâche, la motivation est élevée : au début, parce qu'ils voient qu'ils progressent par rapport au point de départ; à la fin, parce qu'ils approchent de l'objectif. Toutefois, au milieu, leur motivation fléchit : ils constatent alors qu'il leur reste malheureusement beaucoup de travail à faire…»
> Des activités sociales plutôt qu'une augmentation de salaire
«Participer régulièrement à des activités sociales rend les gens heureux. Évident, direz-vous. Mais Chris Herbst, de l'Université d'État de l'Arizona, va plus loin : l'effet de ces activités sur le bien-être est comparable à ce que les gens ressentent quand leur salaire est multiplié par deux, ou quand ils obtiennent leur diplôme universitaire. Les liens sociaux ont donc une influence positive importante non seulement sur le bonheur, mais aussi sur l'état de santé.»
Voilà. Comme vous le voyez, Brillez au bureau est un livre passionnant. Je n'ai donc qu'une chose à vous dire : bonne lecture!
En passant, le philosophe allemand Georg Christoph Lichtenberg a dit dans Le Miroir de l'âme : «Se demander sérieusement tous les soirs ce que le jour nous a fait apprendre de neuf».
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