Un peu comme tous les aspirants-entrepreneurs, j’ai longtemps eu une image erronée de la réalité du monde des affaires.
Après tout, l’image de l’entrepreneuriat en est une de réussite, de millions de dollars de revenus, d’entrée en bourse et de transactions majeures.
Un peu comme dans l’univers des chanteurs, des acteurs et des sportifs, la Une des journaux est souvent monopolisée par les histoires à succès. L’atteinte des plus hauts sommets a toujours intrigué, et ce n’est pas demain la veille que ça changera.
Mais je tiens toujours à montrer l’envers de la médaille. Et malheureusement, pour l’immense majorité des entrepreneurs, les chances sont beaucoup plus grandes de rester dans l’ombre que d’être sous les projecteurs.
Un peu comme une société secrète, le monde des affaires peut se montrer assez mystérieux et trompeur. Voici donc, avant de faire le grand saut, les trois plus grands mensonges de l’entrepreneuriat desquels il faut se méfier!
L’idée est ce qu’il y a de plus important
La plupart des jeunes entrepreneurs que je rencontre ont tous «la meilleure idée au monde». Mais l’idée, ce n’est que le début d’une grande aventure. Une idée, peu importe son originalité, ne vaut rien sans une exécution sans faille. En effet, on a souvent la fâcheuse habitude de se concentrer sur l’idée du siècle plutôt que sur l’importance de mener à terme ses projets. Oui l’idée est importante, mais le chemin pour s’y rendre l’est encore plus!
Il faut réinventer une industrie
M’étant moi-même lancé dans une «vieille» industrie (la vodka existe depuis plus de 500 ans), j’ai souvent dû justifier mon choix. Pourquoi ne pas avoir lancé une application mobile, un logiciel, un site transactionnel? Dans le monde des affaires, il y a des secteurs à la mode. Ne tombez pas dans ce piège. Bien que je n’ai rien contre les nouvelles technologies, les St-Hubert, Rona, Dollarama, Saputo et Pomerleau de ce monde prouvent que l’on peut extrêmement bien réussir en se lançant dans des secteurs moins «tendance».
Être un entrepreneur, c’est «cool»
Dans un monde où les entrepreneurs deviennent de véritables vedettes, la tentation est forte pour certains de vouloir se lancer pour le côté «glamour» plutôt que pour le côté «struggle». Il y a même une expression anglaise qui traduit ce phénomène: «wantrapreneur».
Et bien que de me lancer en affaires a été la meilleure décision que j’ai prise de ma vie, je vous confirme aussi que ce fut le plus grand risque. Sans passion, travail, détermination et goût du risque, rares sont ceux qui vont réussir. Vous voulez être cool? Choisissez un autre domaine.
J’aurais pu rajouter une multitude d’autres mensonges qui circulent. Cependant, il est impossible de tous les énumérer.
En prenant la décision de se lancer en affaires, on décide également de se lancer un peu (beaucoup) dans le vide. Il est impossible de ne pas faire d’erreurs, de ne pas tomber dans un piège de temps à autre. Toutefois, je vous conseille de ne pas croire tout ce que vous entendez, car en affaires comme dans la vie, certains mensonges peuvent nous pousser à prendre de mauvaises décisions.