J’ai eu la chance d’être le conférencier d’ouverture de l’événement Influence MTL la semaine dernière. Imaginée par l’entrepreneur Thierry Lindor, cette journée bien remplie m’a fait réaliser que nous sommes, ni plus ni moins, en train de vivre la fusion entre l’entrepreneur et l’influenceur.
Une journée inspirante et motivante où j’ai eu le plaisir de partager la scène principale avec Danièle Henkel ainsi que la star des réseaux sociaux Gary Vaynerchuk. De plus, une dizaine de panels mettaient de l’avant les liens directs entre l’entrepreneuriat et des sujets variés tels que le sport, la restauration, le commerce de détail et même l’univers des arts.
Plus la journée passait, plus ça devenait une évidence. Les entrepreneurs d’aujourd’hui deviennent de plus en plus des influenceurs. Fini les blogueurs, «instagrammeurs» et «youtubeurs» tels qu’on les connaît depuis quelques années, le futur appartient aux «influ-preneurs».
Pourquoi se filmer en train de se maquiller quand on peut également lancer une marque de cosmétique? Pourquoi seulement écrire sur un vin dans un blogue quand on peut également devenir vigneron? Aujourd’hui, il ne suffit plus d’en parler, il faut le faire!
L’entrepreneur a toujours réussi à convaincre, grâce à sa passion et à sa détermination, des milliers de personnes à acheter son produit ou son service. Le but du jeu est simple. Créer un produit et ensuite tout faire pour le vendre.
Pour l’influenceur, quelques nuances se rajoutent. Puisqu’il a de l’influence, il est capable, grâce à sa personnalité, ses mots ou ses actions, à influencer un client à acheter un produit ou un service.
Le problème est qu’aujourd’hui, tout le monde s’invente influenceur et les compagnies qui veulent travailler avec certains d’entre eux ne savent plus où donner de la tête! Il ne suffit que de consulter Instagram quelques instants pour s’apercevoir de l’épidémie d’influenceurs en herbe.
C’est là que la fusion entre entrepreneur et influenceur apparaît. D’un côté les grandes entreprises adorent s’associer à des personnalités pour promouvoir leurs produits, de l’autre côté, ils veulent également s’assurer que l’entrepreneur qu’ils engagent peut réellement influencer son public et que le but n’est pas nécessairement de «vendre» un produit, mais de propager une histoire.
Les entrepreneurs sont devenus des stars vénérées par des millions de personnes. On ne compte plus les émissions, revues et événements qui les mettent de l’avant. Bien sûr, leur présence sur les réseaux sociaux est considérable, ce qui fait d’eux des influenceurs par excellence.
Mais attention, il ne suffit pas d’avoir des «followers» et de vraiment y croire pour devenir un influenceur, ce n’est pas tous les entrepreneurs qui deviendront des «influ-preneurs».
L’influence, c’est un peu comme l’amour. Plus on cherche, moins on trouve. Avoir de l’influence est un privilège dont il ne faut pas abuser. Il n’y a rien de plus pathétique que de vivre que pour avoir de l’influence et de promouvoir n’importe quoi à ses 47 amis Facebook contre une bouchée de pain.
«L’influ-preneur» par excellence saura faire la différence afin d’influencer le consommateur non pour son propre gain, mais plutôt pour celui de la société.