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Voici l'histoire de Demetri Politopoulos, un grec qui étudia aux États-Unis et qui pensait qu'il s'agissait d'une bonne idée de retourner à sa terre natale pour y démarrer une microbrasserie il y a 12 ans.
Son entreprise, qui possède moins de 6% des parts du marché, doit affronter le colosse Heineken. M. Politopoulos se plaint des difficultés rencontrées à faire accepter la vente de ses produits par les distributeurs. Il dut constamment essuyer des refus. Il a donc écrit une lettre à l'Union Européenne en 2006 à ce sujet, et son cauchemar commença.
Les pneus de sa voiture fûrent crevés, et ses produits, vandalisés. Des camions transportant sa bière fûrent interceptés. M. Politopoulos reçut des menaces par téléphone à sa brasserie. On lui a signifié que ce n'était pas une bonne d'idée d'avoir quitté Manhattan pour démarrer une entreprise en Grèce. Certains de ses employés se sont faits offrir de l'argent s'ils quittaient leur emploi. Pour couronner le tout, M. Politopoulos perdit 5,3 millions d'euros pendant cette période.
Notre entrepreneur grec s'est également rivé le nez aux nombreuses lois de son pays. Il souhaitait exporter une nouvelle gamme de boissons à base de tisanes, pour plus tard découvrir que c'était illégal. Un autre entrepreneur s'exprima en ces termes : ''Il y a un problème en Grèce. Pour faire quelque chose, il faut que ce soit prévu dans la loi, et cela peut prendre des décennies''.
Les effets de ces contraintes sur le pays sont économiquement malsains. De plus, selon une analyse de Variant Perception à Londres, le coût de la main-d'oeuvre grecque entre 2005 et 2010 fût en moyenne 25% plus élevé qu'en Allemagne.
Mais un courant de changement se dessine à l'horizon! Les autorités, dont le Fonds monétaire International, reconnaissent que d'importants changements et ajustements doivent être apportés afin d'améliorer la compétitivité de la Grèce ainsi que pour y attirer des investisseurs étrangers. Par conséquent, le gouvernement ne se contente point de tronquer dans les dépenses publiques. Il cherche des solutions afin de créer des emplois, et pose des gestes qui amèneront le pays vers une économie moins ''socialiste''.
Malheureusement, nous pensons que c'est de toute évidence ''trop peu, trop tard''. La dette nationale, tout comme un cancer que l'on pourrait qualifier de ''généralisé'', gruge trop de ressources au sein du gouvernement grec. Plusieurs experts croient qu'une restructuration de cette dette s'avère essentielle. Les créanciers devront donc accepter des compromis. Et comme les nouveaux emprunts pour ce pays se feront rares (après une restructuration, difficile de convaincre d'autres créanciers de prêter!), les nouvelles lois encourageant la compétitivité de la Grèce devront gonfler les revenus étatiques de façon suffisante pour enrayer les déficits qui s'ensuivront.
Article de référence (anglais) : http://finance.yahoo.com/news/Whats-Broken-in-Greece-Ask-an-nytimes-2375600796.html?x=0