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Sandy a terminé sa course en laissant derrière elle des dommages allant jusqu'à 50 milliards de dollars. Comme on le sait, une partie de la facture sera refilée aux assureurs. L'an passé, l'ouragan Irene a également produit des dommages d'envergure, même s'ils se sont avérés plus modestes que ceux causés par Sandy.
Le lien qui suit (cliquer ici) démontre, par un graphique un peu plus bas, la fréquence des désastres naturels aux États-Unis, de 1980 à 2011. On remarquera la progression. Avec les années, le nombre de catastrophes augmente. Ajoutons à cela la densité de la population qui s'intensifie dans les villes, les désastres causent de plus en plus de dommages. Nous assisterons donc à une croissance de la fréquence et de la sévérité des réclamations auprès des assureurs.
Pour l'investisseur, il s'agit d'un domaine cyclique pour lequel les opportunités seront toujours présentes. Lorsqu'une catastrophe survient, les primes liées à ce type de risque explosent. Les clients deviennent soudainement conscients des dangers que présentent Mère Nature, et acceptent volontiers de payer davantage pour se protéger financièrement.
Lorsqu'à l'inverse, nous expérimentons une longue période sans catastrophes importantes, la plupart des assureurs engendrent des profits intéressants. Ces profits gonflent les réserves, et permettent aux assureurs d'assumer plus de risques. Comme toutes les sociétés se font compétition, les parts de marché glissent aux mains des plus aventureuses.
Pour convaincre un client de changer d'assureur, la tactique usuelle consiste simplement à abaisser les primes. La rentabilité des sociétés s'amenuise donc. Lorsqu'une catastrophe survient, on s'aperçoit trop souvent que les primes exigées se sont avérées trop basses. Dans plusieurs cas, des assureurs voient leurs réserves s'épuiser, et cessent immédiatement de couvrir certains risques, ce qui laisse le champ libre aux assureurs les plus solides.
D'autres domaines affichent plutôt une stabilité désarmante. Les compagnies d'électricité constituent un exemple édifiant. Comme les tarifs d'électricité sont réglementés et que le secteur jouit d'une clientèle régulière et récurrente (qui pourrait se passer d'électricité du jour au lendemain?), les profits varieront beaucoup moins que dans un secteur qui est tributaire des désastres naturels.
Nous peinons à trouver des aubaines intéressantes parmi les sociétés dont les profits s'avèrent ''trop'' stables. Le prix des actions agit souvent en tandem avec ces profits. Nous avons rarement l'occasion d'acheter leurs actions à fort escompte. C'est pourquoi la volatilité constitue fréquemment un élément essentiel pour obtenir des rendements boursiers qui surpassent les indices de référence.
Le secteur de l'assurance pourrait nous offrir davantage de volatilité, qui se traduira par une hausse des opportunités. Toutefois, de façon générale, la sphère des assurances devrait être prisée par tout investisseur sérieux. Contrairement aux différentes technologies ou aux actuels populaires réseaux sociaux, elle subira peu de transformations avec les années. Par conséquent, toutes les connaissances acquises dans ce domaine au cours de notre vie d'investisseur nous serviront.
Nous croyons que ce n'est pas par hasard si Warren Buffett a apprivoisé l'assurance au cours de sa carrière. Il y est question d'allocation du capital ainsi que de calculs statistiques menant à l'évaluation des rendements par rapport aux risques. Certes, en tant que petits investisseurs, nous ne pouvons pas décider par nous-mêmes des risques qui seront pris en charge par une société, mais nous pouvons déceler les titres d'assureurs sous-évalués et tirer profit d'un domaine peu suivi et peu prisé par le public en général.