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Avez-vous remarqué que les déficits sont devenus un problème chronique dans la plupart des pays développés? Certes, nous avons subi une horrible crise financière. Toutefois, bien que l'on puisse argumenter à l'effet que nous en subissons encore les contrecoups, nous pourrions également affirmer que nous sommes maintenant confrontés à la dure réalité. Cette dernière peut se décrire ainsi : nous avons connu de belles années de prospérités dans le passé, mais aux dépens du futur. La crise constitua simplement un réveil brutal. Nous vivons au-dessus de nos moyens.
Le phénomène s'avère très difficile à renverser, puisqu'il constitue un cercle vicieux. Les politiciens promettent plus de services pour se faire élire. Par conséquent, un plus grand pourcentage de la population exige ces mêmes services, année après année. Lorsque les élections refont surface, un plus grand nombre de voteurs sont à l'écoute des partis qui proposent davantage de services.
Les déficits sont devenus chroniques, et qu'en est-il de la dette? Cette dernière existe depuis tellement longtemps qu'il semble qu'elle n'effraie plus personne. Comme les taux d'intérêt ont atteint des niveaux ridicules, pourquoi s'en priver? Logiquement, les générations futures devront payer pour toutes les dépenses passées. Même si la dette n'est jamais remboursée, et qu'elle est simplement maintenue à son niveau actuel, des intérêts seront exigibles sur chaque dollar déboursé, qu'il s'agisse d'un dollar dépensé en 1985, ou un dollar dépensé tout récemment.
Cette dépendance à la dette risque de se terminer avec fracas. Les pays d'Europe ont déjà commencé à en ressentir les effets. Selon un article du Arte Journal (cliquer ici), le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans se situerait à plus de 50% en Espagne et en Grèce, ainsi qu'à près de 23% en France.
Nous nous rappelons d'un reportage télévisé dans un bulletin de nouvelles, où l'on voyait une mère manifester pour sa fille, qui demeurait sans emploi depuis longtemps. Les parents sont inquiets, et ils ont raison de l'être. La tendance est bien partie. Renverser celle-ci exigera des efforts considérables. Les médias font bien sûr constamment mention de la crise financière. Or, selon nous, la crise que nous expérimentons actuellement diffère largement de celle qui est survenue en 2008 et 2009. Nos gouvernements dépensent tout simplement trop d'argent. Et durant la longue période d'endettement des pays, nous nous sommes habitués à recevoir des services en hypothéquant graduellement l'avenir des générations futures. On ne doit pas chercher plus loin. L'exemple de la France donne à réfléchir : elle a accusé un déficit année après année depuis 1975! Peut-être que la vraie crise à laquelle on fait souvent référence aurait en fait commencé dans les années 1970!
Restera-t-il quelque chose pour les générations futures? Nous ne pouvons pas prévoir l'avenir, mais nous pouvons du moins agir dès maintenant pour supporter nos propres enfants. Épargnons! Le capital que nous accumulons deviendra peut-être essentiel à leur succès pour financer leur nouvelle entreprise, ou pour défrayer les frais de leurs études à l'étranger. Contribuer à un REEE constitue également un geste très responsable à l'égard de nos enfants. À défaut de discipliner nos gouvernements, on peut se discipliner soi-même et aider la génération à venir.