BLOGUE. Ce matin, Warren Buffett fut interviewé à CNBC, par le biais d'une entrevue téléphonique. Devinez un peu quel endroit il privilégie pour y commettre son capital? Vous ne serez sans doute pas étonné d'apprendre qu'il affectionne encore les États-Unis, malgré la récente montée à laquelle nous avons assisté à la bourse. L'indice S&P 500 a atteint un sommet par rapport aux 5 dernières années.
L'économie américaine continue de s'améliorer, mais à un faible rythme. Nous avons entendu dire à plusieurs reprises par le passé qu'il s'agissait de la pire reprise dans l'histoire des États-Unis. En d'autres termes, étant donnée l'ampleur de la crise que nous avons connue, le rebond économique aurait dû être beaucoup plus prononcé.
En lisant entre les lignes, on devine bien le blâme jeté sur le gouvernement américain. Si le rebond économique reste contenu, c'est parce que certaines politiques gouvernementales freinent son élan. Bref, nous sommes d'avis que ce scénario s'avère réaliste. Toutefois, nous pensons que ces freins créent davantage d'opportunités, surtout lorsqu'ils sont combinés aux problèmes d'Europe qui épouvantent les investisseurs de temps à autre.
En fait, les économies des pays développés ailleurs dans le monde souffrent d'importantes lacunes. Dans bien des cas, les politiques des autres nations freinent davantage leur propre économie! Certains autres pays, comme le Canada, s'en tire assez bien. Néanmoins, nous risquons de connaître une correction immobilière, ce qui n'augure rien de bon à moyen terme. Par conséquent, les États-Unis deviennent le meilleur endroit où investir.
Depuis plusieurs mois déjà, nous n'entendons presque plus parler de l'Europe. Les problèmes se seraient-ils évaporés? Ironiquement, comme ces pays accusent toujours des déficits, on peut conclure que leur endettement prend de l'ampleur. Plus le temps passe, pire est la situation. Pourtant, on pourrait presque penser le contraire, comme si le temps arrangeait les choses.
Nous avons déjà déclaré à plusieurs reprises que les mauvaises nouvelles économiques créent des opportunités. Nous le pensons vraiment, et la présente accalmie pourrait tirer à sa fin bientôt. Actuellement, nous arrivons toujours à dénicher des titres jugés intéressants du côté américain, mais nous sommes confiants quant à la possibilité qu'un nouveau vent de panique provenant de l'Europe nous offre des situations encore plus attrayantes.
Quant au déficit américain, nous en entendrons de plus en plus parler. Tôt ou tard, le gouvernement devra sabrer dans ses dépenses. Les revenus d'impôts ne deviendront jamais assez élevés à eux seuls pour éponger l'énorme déficit. Donc, nous aurons encore droit à de superbes aubaines pour un bon bout de temps en sol américain. Le secret réside toujours dans la sélection : étudier les entreprises individuellement, plutôt que d'entrevoir l'investissement en bourse de façon macroéconomique.
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com