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Nous avons lu une entrevue produite par Casey Research avec Vitaliy Katsenelson, chef des investissements chez Investment Management Associates Inc, une firme de Denver, Colorado. Il est l'auteur du livre ''Active Value Investing'', qui explique comment produire des rendements dans un marché stagnant, tel que celui qu'ont connu les Américains lors des 10 dernières années. M. Katsenelson s'intéresse de près à la Chine et au Japon, et nous exposons ici quelques passages de son entrevue.
En Chine, malgré le taux élevé d'inoccupation dans les édifices, on continue de bâtir à profusion. C'est ainsi, car on croît que le pays conservera son rythme de croissance spectaculaire indéfiniment. M. Katsenelson mentionne l'exemple du centre commercial South China Mall. Ce dernier s'est hissé au 2e rang du plus gros centre de ce genre au monde. Pourtant, il demeure presque vide.
Les Chinois ont même construit une ville pouvant accueillir 1,5 million d'habitants, alors qu'il n'y a encore personne! (Nous avons fourni un lien pour voir des images de cette ville à la fin de ce blogue.) Selon M. Katsenelson, ce genre d'excès constitue une preuve évidente d'un problème imminent. Tant et aussi longtemps qu'on construira des ponts, des bâtisses ou des routes qui ne servent point, la Chine enregistrera officiellement une croissance de son économie.
Le problème de la Chine est similaire à celui de n'importe quelle bulle. Bien que l'on réponde à un besoin réel, tel que le développement urbain du pays, on va trop loin. Ce scénario s'est produit avec la bulle techno : nous étions prêts pour le passage à l'internet, mais l'industrie a versé dans l'excès. Ce fût également le cas avec les chemins de fers au 19e siècle.
Or, la croissance serait soutenue principalement par les agissements du gouvernement. Grâce au grand contrôle qu'il exerce sur le pays (notamment sa capacité de forcer les banques à prêter), il peut arriver à engendrer de l'activité économique pendant longtemps, même si elle est artificielle.
Le risque pour le Canada est évident si la Chine devait ralentir. Tous les surplus d'infrastructure et d'immobilier seraient mis en évidence. La Chine pourrait cesser de construire pendant des années. On assisterait donc à un effondrement soudain de la demande pour les ressources naturelles, qui à son tour affecterait grandement nos exportations, et celles de plusieurs autres pays comme l'Australie, la Russie et le Brésil.
Voici l'intégral de cette longue et intéressante entrevue (anglais):
http://blogs.forbes.com/greatspeculations/2010/10/18/why-china-is-really-in-big-trouble/
Voici le lien pour visionner les images de la fameuse ville vide :
http://www.time.com/time/photogallery/0,29307,1975397_2094492,00.html