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Les marchés boursiers affichent des comportements plutôt étranges parfois. Au printemps dernier, une forte inquiétude provenant de l'autre côté de l'Atlantique frappait les investisseurs. La crise européenne occupait l'attention des médias. On redoutait fortement l'impact de l'effondrement de plusieurs pays, qui sont actuellement surendettés. La Grèce et l'Irlande ont reçu de l'aide, certes. Mais une menace encore plus grande pointe à l'horizon avec d'autres pays en difficulté, dont le Portugal, l'Espagne et l'Italie.
L'Espagne inquiète particulièrement, car la taille du plan de sauvetage qui serait nécessaire pour rescaper ce pays excède les moyens des autorités européennes. Qui plus est, l'immobilier espagnol pourrait s'effondrer davantage alors que les banques détiennent trop de mauvais prêts dont elles voudraient se débarrasser. Un tel geste engendrerait des pressions à la baisse supplémentaires sur les prix.
Tout récemment, les investisseurs d'ici craignaient que le Portugal ne soit incapable de s'endetter davantage à prix raisonnable. Maintenant que le pays à réussi, les soucis diminuent et on suppose que tout va bien! Les marchés se sont donc appréciés. N'est-ce pas ironique? Si le Portugal a réussi à vendre d'autres dettes, n'est-ce pas plutôt alarmant? Le pays n'est-il pas plus endetté qu'auparavant? Est-ce vraiment une consolation de constater que les créanciers prêtent encore généreusement (pour le moment), sans penser aux conséquences à long terme?
Nous sommes sûrs d'une chose : l'Europe est plus endettée qu'avant. Les autorités visent à réduire les déficits, et non les dettes. Les investisseurs devraient être davantage inquiets, s'ils pensent que les problèmes qui persistent dans cette région du globe se répercuteront sur l'Amérique!