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Depuis peu, les médias nous servent une avalanche d'événements menaçants pour alimenter la peur des investisseurs. Les taux d'intérêts grimpent, et ont fait naître la crainte que la reprise immobilière tire à sa fin. La banque centrale des États-Unis crée des tensions alors qu'elle a l'intention de ralentir son intervention dans les marchés. Le plafond de la dette américaine sera vraisemblablement atteint durant le mois d'octobre. Pour couronner le tout, une nouvelle guerre contre la Syrie menace de faire gonfler les prix du pétrole et d'enclencher des cyber-attaques à titre de représailles.
Tous ces événements pourraient ralentir la consommation aux États-Unis, et les indices boursiers pourraient chuter fortement. On fait passer des entrevues à tous ceux qui prédisent l'apocalypse, car l'attention des gens atteint son paroxysme lorsqu'ils sont craintifs. Ces tensions font varier le prix des titres que nous suivons ou que nous détenons déjà. Voilà le temps idéal pour évaluer la possibilité d'initier des nouvelles positions ou d'ajouter à des positions existantes.
Lorsqu'un titre plonge suite à l'annonce d'une mauvaise nouvelle, la valeur de l'entreprise (valeur intrinsèque) est affectée. L'investisseur doit donc refaire ses calculs, et tenter de savoir si la diminution du prix du titre est exagérée. Comme on le sait, le marché réagit souvent trop fortement aux nouvelles informations disséminées dans les médias.
Dans le cas présent, la nouvelle peur qui a saisi les marchés provenait d'éléments macroéconomiques qui n'auront pas nécessairement d'impact sur les titres qui nous intéressent. Le type de chute que subissent ces derniers conduit à d'excellentes occasions d'achat.
Si vous êtes affectés par les médias, et que vous figez suite aux mauvaises nouvelles, tentez de vous mettre dans la peau des autres investisseurs. Nous avons tous tendance à réagir de façon similaire. Donc, lorsque nous ressentons des craintes nous-mêmes, nous pouvons comprendre aisément le comportement de nos semblables. C'est pourquoi il est crucial de développer des réflexes différents.
Lorsque les marchés s'emballent, tout le monde est heureux. On se sent plus riche, et on devient désireux d'investir davantage dans les marchés boursiers. Toutefois, à n'importe quel moment, une mauvaise nouvelle peut surgir. Autrement dit, l'absence d'éléments négatifs dans les médias ne signifie nullement que les investisseurs sont à l'abri. En fait, dans bien des cas, le risque atteint un sommet précisément à ces moments. L'évaluation des titres tend à refléter l'humeur générale du marché. L'enthousiasme amène donc à acheter des titres plus chers avant qu'un événement inquiétant ne se produise.
Sachant qu'il existera toujours un certain degré de pessimisme et d'éléments négatifs survenant de temps à autre, on peut facilement deviner que les meilleurs moments d'achat coïncident avec la montée des inquiétudes. Le bon vieux dicton de Warren Buffett ''soyez avides lorsque les autres sont effrayés, et effrayés lorsque les autres sont avides'' est toujours de mise.
P.S.: pour les intéressés, vous pouvez accéder à notre lettre semi-annuelle en cliquant sur le lien suivant : http://www.barragecapital.com/html/publications.htm.
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com