Une nouvelle étude préparée pour le compte de Recyc-Québec démontre les bienfaits découlant des quelque 450 000 ordinateurs désuets que les entreprises québécoises donnent sur une base annuelle. Quelque 50 % de ces ordinateurs, qui ont été confiés à des organismes spécialisés dans la réfection d’ordinateurs usagés, auraient ainsi été réintroduits sur le marché, principalement dans des écoles, des garderies et des organismes à but non lucratif. Le reste aurait par ailleurs été confié à des entreprises spécialisées dans le recyclage de matériel informatique, qui en extraient notamment les métaux rares.
Les organismes et les rares entreprises qui se spécialisent dans le réemploi d’ordinateurs ne s’intéresseraient qu’aux ordinateurs désuets des entreprises, parce que la plupart d’entre elles se débarrassent d’ordinateurs encore fonctionnels. En effet, de nombreuses entreprises disposent d’un plan de renouvellement de leur parc informatique attribuant un cycle de vie prédéterminé à leurs appareils. Ainsi, les ordinateurs jugés désuets par certaines entreprises peuvent avoir une vie utile au sein d’autres organisations.
L’étude, qui compare l’impact environnemental et social du réemploi d’ordinateurs par rapport à leur recyclage, est intitulée Analyse du cycle de vie sociale et environnementale de deux options de gestion du matériel informatique en fin de vie. De manière peu surprenante, les bénéfices sociaux et environnementaux du réemploi l’emportent sur ceux du recyclage. D’ailleurs, sur le plan social, plusieurs des organismes œuvrant dans le réemploi d’ordinateurs ont pour mission la réinsertion sociale.
Pour être plus verts et plus socialement responsables dans la gestion de leur parc informatique, plusieurs choix s’offrent aux entreprises. D’abord, ces dernières pourraient décider d’augmenter le cycle de vie utile de leur matériel à l’interne, en faisant des ordinateurs dépassés des clients légers, à partir desquels les employés pourraient par exemple accéder à leur poste de travail virtuel. Si une telle alternative n’est pas envisageable pour elles, les entreprises devraient se tourner vers un organisme œuvrant dans le réemploi d’ordinateurs, dont on peut consulter une liste exhaustice ici. Si le volume de matériel informatique à donner n’est pas suffisant pour qu’un organisme vienne chercher le tout sur place, ce dernier peut être laissé dans l’une des 59 succursales québécoises de Bureau en gros. En effet, le détaillant achemine depuis bientôt quatre ans le matériel reçu à un organisme spécialisé dans le recyclage et le réemploi de matériel informatique.