BLOGUE. Dans une grande entreprise inscrite en Bourse, il est difficile d’agir aussi rapidement qu’une start-up peut le faire. C’est suite à ce constat qu'a germé l’idée de créer l’Incubateur TC Media, une nouvelle entité visant à mettre au monde des produits numériques, dont les opérations débuteront en novembre prochain.
«On s’est rendu compte que c’est un peu lourd de s’adapter rapidement dans une grande structure, explique Bruno Leclaire, qui vient d’être nommé chef de la direction numérique de TC Media. Avec l’incubateur, on va avoir des employés qui ne font pas autre chose et on va pouvoir embaucher et prendre des décisions plus rapidement.»
Les projets incubés par la nouvelle entité de TC Media (à qui appartient notamment le Groupe Les Affaires) seront principalement des projets internes. Ils pourront notamment provenir du programme Challenge de l’innovation, qui incite chaque année les employés de TC Media à soumettre des projets.
Bruno Leclaire se dit par ailleurs ouvert à des projets venant de l’extérieur. Toutefois, le mandat de l’incubateur n’est pas d’essaimer de nouvelles entreprises, mais bien de développer de nouveaux projets qui s’inséreront bien dans l’entreprise «L’objectif, c’est que les projets rentrent, puis qu’ils soient incubés durant une période d’entre six mois et trois ans. Ensuite, le produit passera du côté des opérations», explique Bruno Leclaire.
M. Leclaire a déjà lancé plusieurs produits numériques au sein de TC, dont JobGo.ca, AutoGo.ca et P$ Service mobile. Ces derniers pourraient être chapeautés par la nouvelle entité, quoiqu’aucune décision n’a encore été prise à cet égard. L’incubateur pourrait également procéder à des acquisitions.
Malgré la plus grande marge de manœuvre dont il bénéficiera, Bruno Leclaire reconnaît que la liberté dont il disposera ne sera pas totale. « Il faut s’assurer que l’entreprise va bien s’intégrer aux opérations une fois la période d’incubation terminée. On ne peut donc pas travailler en vase clos. Par contre, on aura plusieurs avantages par rapport aux start-ups, comme un accès plus facile au financement et à des experts tels des avocats, par exemple. De plus, puisqu’on est une entreprise de médias, on va avoir plus de facilité à faire connaître nos produits. »