Shareapass, une start-up lancée à Québec l’année dernière, est une sorte d’Airbnb des conférences et des festivals de musique. Cette dernière a notamment permis à plus de 600 détenteurs de laissez-passer du Festival d’été de Québec de louer leur accès au festival à des tiers : « Quand on achète un laissez-passer, ce n’est pas dit que toute la programmation correspond à ses intérêts », fait valoir Jonathan Parent, pdg de Shareapass.
À l’instar des géants de l’économie du partage comme Airbnb et Uber, Shareapass va de l’avant, quitte à enfreindre les règles. En effet, la pratique dont elle fait la promotion n’est pas forcément permise par les organisateurs d’événement.
À cela, Jonathan Parent répond qu’il n’a pas inventé la pratique : « L’année dernière, lorsque je suis allé à C2-MTL, j’ai croisé plusieurs de mes connaissances qui portaient une badge avec un nom qui n’était pas le leur, évoque-t-il. En ce sens, notre plateforme n’est qu’une extension des médias sociaux et du voisinage. »
Sans surprise, Jonathan Parent vise à permettre aux participants de la prochaine édition de C2-MTL de partager leurs laissez-passer qui, en 2014, coûtaient 3 600 $ pour les trois jours. Dans les faits, Jonathan Parent vise à lancer une nouvelle version de son site Web d’ici trois mois, laquelle permettrait à quiconque d’ajouter un événement sur la plateforme, ce qui n’est pas possible pour l’instant.
Jusqu’à aujourd’hui, Shareapass n’a proposé que trois événements, qui ont nécessité l’intervention manuelle de ses deux co-fondateurs. Aussi, la start-up s’est tournée vers La Ruche, une plateforme de sociofinancement de Québec, dans l’espoir d’obtenir 10 000 $ de financement.
Shareapass : La campagne de sociofinancement
La campagne de Shareapass n’offrant pas de récompenses substantielles, ce n’est pas surprenant qu’elle semble avoir plafonné à 3 635 $. « La campagne, c’est beaucoup pour permettre aux gens dans notre entourage, et aux utilisateurs de la première heure, d’appuyer notre projet, explique Jonathan Parent, pdg de Shareapass. C’est aussi un bon moyen de faire connaître notre produit. »
Aussi, l’avenir de Shareapass ne repose pas sur le succès de ladite campagne. Quoiqu’il arrive, Jonathan Parent vise à lancer une nouvelle version plus fonctionnelle de Shareapass au courant des prochains mois. Selon lui, sa start-up répond à un besoin qui ne fera qu’aller en grandissant, l’organisation d’événement de plusieurs jours étant en croissance
Quant aux risques de susciter l’hostilité des organisateurs d’événements, Jonathan Parent n’y croit pas. « Notre site Web ne permet pas de louer un laissez-passer plus cher qu’il a été payé et ne crée pas de nouveaux billets, fait-il valoir. En fait, on rend l’achat d’un laissez-passer plus attrayant pour ceux qui ne sont pas intéressés à l’ensemble de la programmation. »