John McAfee soutient que la NSA passe par des applications mobiles aussi innocentes que des jeux pour espionner les propriétaires de téléphone intelligent. C’est du moins ce que l’homme d’affaires, qui se serait établi à Montréal, a soutenu alors qu’il répondait aux questions des internautes sur Crowdchat, vendredi après-midi. Quoi qu’on pense du controversé fondateur du géant des antivirus McAfee, il va sans dire qu’il en connaît un brin en matière de sécurité informatique.
Pour inciter les consommateurs à être plus vigilants, John McAfee devrait lancer sous peu Cognizant, une app permettant de mieux gérer l’étendue des permissions qu’on accorde à nos applications mobiles. « Cognizant est une app conçue pour déjouer les tentatives de la NSA de nous surveiller par l’entremise de leurs accès [back doors] aux applications », a-t-il déclaré sur le site.
La première version de l’application, dont la version Android devrait sortir le 1er mars, devrait permettre de constater quelles permissions ont été accordées à chacune de nos applications. Ensuite, l’utilisateur pourra choisir de révoquer certaines permissions ou d’effacer les applications les plus indiscrètes : « Le problème, avec les permissions excessives, est que nous ne savons pas quand l’application appelle à la maison, lit nos textos, écoute, etc. et nous ne savons pas pourquoi l’application le fait », a expliqué John McAfee.
Le spécialiste en sécurité informatique a également annoncé qu’une seconde version de l’application aurait la capacité de notifier l’utilisateur lorsqu’une application nous surveille. John McAfee a aussi promis que son application serait gratuite et sans publicité. S’il n’a pas voulu répondre à une question portant sur le modèle d’affaires de l’application, il a révélé qu’il avait financé lui-même Cognizant.
L’homme d’affaires, qui est un habitué des controverses, n’a décidément pas perdu son mordant. À la question d’un internaute, qui lui demandait s’il irait travailler pour Intel (qui a fait l’acquisition de McAfee au prix de 7,7 milliards en 2011), il a répondu par cette pique : « L’honneur m’oblige de recommander Intel Antivirus parce qu’ils ont été assez gracieux pour enlever mon nom du pire produit sur la planète, mais je ne pense pas que je pourrais travailler pour eux. »