BLOGUE. Il y a quelques années, de nombreuses municipalités ont évalué l’opportunité de déployer des réseaux Wi-Fi plus ou moins vastes. Certaines l’ont fait dans un certain nombre de lieux publics, comme Sherbrooke, mais la plupart des projets qui prévoyaient une couverture complète ont été abandonnés. L’exception qui confirme la règle ? Mountain View, en Californie, une municipalité qui a la chance d’avoir pour partenaire Google, qui y a établi son siège social. C’est d’ailleurs cette exception qui a motivé une conseillère municipale de Cupertino à demander à Steve Jobs si la ville pourrait obtenir un réseau Wi-Fi gratuit.
L’ubiquité des points d’accès à Internet, par l’entremise de réseaux Wi-Fi de commerçants ou de réseaux cellulaires 3G et 4G, a diminué l’attrait des projets les plus ambitieux de Wi-Fi publics. Ainsi, c’est finalement les entreprises privées qui semblent avoir pris l’initiative dans ce domaine. À Montréal, on peut penser à l’organisme Île Sans Fil, dont les points d’accès sont entretenus et financés par des commerçants. On peut aussi penser aux sociétés de développement des rues commerçantes, comme celle du boulevard Saint-Laurent à Montréal, qui offrent des réseaux Wi-Fi gratuits financés par leurs membres.
Une troisième voie, encore une fois supportée par l’entreprise privée, sera explorée par Kuala Lumpur. On apprend ainsi dans un article de The Economist que la capitale de la Malaisie a adopté un règlement municipal qui contraindra les commerçants à déployer un réseau Wi-Fi. En vertu de ce dernier, à partir du mois d’avril prochain, les bars, cafés et restaurants d’une superficie de plus de 120 pieds carrés seront tenus d’offrir l’accès à un tel réseau gratuitement ou à un coût raisonnable.
Idée originale ou ingérence de l’État?