Le PlayBook, la tablette de Research in Motion (RIM) qui sera lancée le 19 avril prochain, a fait l’objet mercredi soir de ses premières critiques, dont notamment sur les blogues technologiques All Things Digital, Engadget et TechCrunch. Malgré les réserves, la tablette sur laquelle le fabricant du BlackBerry mise son avenir s’est déjà attiré plusieurs éloges.
Le nouveau système d’exploitation dont est équipé le PlayBook, développé à partir d’une architecture QNX, fait l’unanimité pour son degré de finition, son intuitivité et sa capacité à supporter le multitâche. RIM ne pouvait faire autrement que de développer un système d’exploitation de qualité, puisqu’elle a annoncé que ce dernier équiperait à l’avenir ses téléphones BlackBerry.
Le PlayBook a aussi séduit par ses caractéristiques techniques, dont notamment son écran tactile haute définition (1024×600) et ses deux appareils photos intégrés dont la résolution est de respectivement trois et cinq mégapixels. Également, l’appareil est non seulement doté d’une sortie HDMI, mais aussi d’un port micro-USB. En matière de logiciels, un partenariat avec Adobe permet au PlayBook de supporter le langage Flash, carrément exclu sur l’iPad, mieux que toute autre tablette. De plus, Adobe a adapté son célèbre logiciel Adobe Reader spécifiquement pour le PlayBook.
Les principales critiques portent sur le fait que le PlayBook, contrairement à l’iPad, ne se décline pas en une version 3G, qui permettrait à l’appareil d’accéder à Internet par l’entremise des réseaux de téléphonie cellulaire. Il s’agit d’un choix délibéré de RIM, qui a décidé de positionner le PlayBook comme une extension du BlackBerry. En effet, il faut brancher le PlayBook sur son BlackBerry pour accéder à Internet lorsqu’aucun réseau WiFi n’est disponible.
La critique la plus sérieuse à l'endroit du PlayBook porte sur le manque d’applications développées spécifiquement pour la tablette, soit 3000, contre 27 000 pour le BlackBerry, 65 000 pour l’iPad et quelque 400 000 pour l’iPhone. RIM, qui n’est pas sans savoir que le nerf de la guerre sur le marché de la mobilité, ce sont les applications, a d’ailleurs tout mis en œuvre pour offrir un écosystème d’applications le plus large possible à l’occasion du lancement du PlayBook.
Mathieu Juneau, directeur conception et intégration de la boîte de marketing mobile SKeX Communication, m’expliquait d’ailleurs que RIM offrait un PlayBook gratuit à tous les développeurs en mesure de livrer une application PlayBook avant le 31 mars dernier. Ne s’avouant pas vaincu malgré le faible nombre de développeurs intéressés, RIM a laissé entendre que sa tablette serait compatible avec les applications Android… mais il semble que cela ne sera pas possible lors du lancement de la tablette la semaine prochaine.
Du reste, la tablette n’aura qu’à séduire les propriétaires de BlackBerry auxquels elle est d’abord destinée pour devenir un succès commercial. Et, avec le succès commercial, viennent les applications, puis, sans doute prochainement… un PlayBook 2 doté d’une connectivité 3G.