L’incubateur FounderFuel se réveille ce matin avec un concurrent de taille. Ses plus importants concurrents au Canada, Extreme Startups de Toronto et GrowLab de Vancouver, viennent de fusionner pour créer un incubateur pancanadien baptisé Highline.
La nouvelle entité peut ainsi se targuer d’avoir incubé 45 start-ups, dont 90% sont encore actives. FounderFuel, qui en a elle aussi incubées 45, dont 78% sont encore actives, aura ainsi désormais du mal à se présenter comme le plus important programme au Canada. Il est toutefois à noter que la différence entre les taux de survie pourrait s’expliquer par le fait que le programme de FounderFuel existe depuis plus longtemps.
Marcus Daniels, le directeur général d’Extreme Startups, dirigera Highline, qui maintiendra une présence à Toronto et à Vancouver. Au sein de la nouvelle entité, toutefois, les start-ups aux profils similaires devraient être réunies dans la même ville.
Highline pourrait fournir jusqu’à 200 000 $ à ses start-ups. À titre de comparaison, FounderFuel offre entre 50 000 $ et 100 000 $, en échange d’entre 6% et 9% des parts. « On ne va pas nécessairement le faire, mais on se réserve de verser jusqu’à 200 000$ aux start-ups dès le jour un », explique Marcus Daniels, avant de préciser que les termes de financement de l'incubateur seront annoncés plus tard. Les parts demandées en échange devraient être dans la fourchette de ce qui se pratique sur le marché, soit entre 6% et 10%.
Marcus Daniels dit vouloir incuber des start-ups à un stade où elles font déjà des ventes ou dont le nombre d’utilisateurs connaît une croissance significative. Il veut ainsi laisser les start-ups moins avancées dans leur développement aux autres incubateurs. Par ailleurs, les start-ups convoitées par Highline seront dans le domaine des produits numériques et des applications Web et mobile.
Même si le créneau convoité par Highline recoupe celui convoité par FounderFuel, les deux plus importants incubateurs au Canada se démarquent sur plusieurs points. D’abord, FounderFuel ne cache pas son intérêt pour les start-ups concevant des produits physiques. De plus, FounderFuel accepte souvent des start-ups encore embryonnaires.
[Mise à jour – Sylvain Carle, le directeur général de FounderFuel, a réagi sur Facebook à mon billet. Il ne semble pas s’inquiéter de la concurrence de Highline : «C'est une bonne nouvelle. Ça démontre certainement le niveau d'activité de ce secteur. Et ce n'est que le début. Nous allons voir l'émergence de plusieurs accélérateurs cette année, qu'ils soient spécialisés (verticaux) ou régionaux. Certains seront plus "gros", d'autres vont explorer des secteurs qui n'ont pas encore été touchés par cette vague. Ça va être très intéressant de voir se dessiner le réseau des accélérateurs au Canada, aux États-Unis et dans le monde.»]