BLOGUE. L’ameublement de bureau ne semble pas être une industrie où la technologie joue un rôle important. Pourtant, c’est ce marché que compte conquérir la start-up de Greenfield Park UgoBuro.ca. Lancé en mars 2011, son site Internet vend du mobilier de bureau en ligne aux PME et devrait atteindre son seuil de rentabilité dès le deuxième trimestre 2012.
Les deux fondateurs de l’entreprise, Daniel Moses et Carol Lévesque, s’y connaissent davantage en ameublement qu’en informatique. Le premier, qui agit en tant que pdg de la start-up, a fait carrière en tant que représentant en mobilier de bureau, tandis que le second est propriétaire d’un distributeur traditionnel dans le même secteur, Bureau Systema.
En fondant UgoBuro.ca, les deux associés ne visaient pas à concurrencer les distributeurs traditionnels, qui vendent surtout aux grandes entreprises. La start-up a plutôt été fondée pour desservir les travailleurs autonomes et les PME, souvent négligés par les distributeurs : « Les PME doivent souvent se contenter de meubles trouvés chez Bureau en Gros ou IKEA, qui n’offrent pas beaucoup choix et dont la qualité laisse souvent à désirer. »
Alors que de nombreux entrepreneurs, souvent formés en informatiques, cherchent une activité commerciale pouvant être menée en ligne, les fondateurs d’UgoBuro.ca ont suivi le chemin inverse. C’est leur projet qui exigeait de bâtir l’entreprise autour d’un site Internet transactionnel. En effet, le volume de ventes par client n’aurait pas permis pas l’embauche de représentants sur la route, tandis que l’ouverture d’une boutique n’aurait pas permis de rejoindre la clientèle visée, éparpillée sur le territoire canadien.
À ce jour, les ventes du détaillant en ligne auraient légèrement dépassé les prévisions de ses fondateurs. Toutefois, la principale surprise qu’a eue Daniel Moses depuis le début de l’aventure est le peu d’enthousiasme des PME situées en région pour ses produits : « Compte tenu du choix limité qu’on retrouve en région, nous pensions y réaliser l’essentiel de notre chiffre d’affaires. Or, 60% de nos ventes sont issues de clients montréalais », explique Daniel Moses.
La confiance de Daniel Moses en son modèle d’affaires est du reste inébranlable. Puisque les ventes en ligne en général affichent une croissance soutenue, il ne doute pas d’avoir choisi un créneau gagnant au sein d’une industrie qui a très peu changée au cours des 100 dernières années.
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