BLOGUE. La preuve de l’importance des médias sociaux dans le processus de recrutement n’est plus à faire. Plusieurs joueurs établis, comme Monster et LinkedIn, ainsi que des start-ups, comme BranchOut, surfent d’ailleurs sur la vague du recrutement social. Toutefois, la plupart de ces solutions misent sur un réseau social en particulier.
Cofondée en 2011 par Philippe Gauvin et Céline Charron, la start-up montréalaise matchFWD propose quant à elle une plateforme à la fois compatible avec Facebook et LinkedIn. L’intégration de Twitter devrait quant à elle suivre d’ici la fin de l’été.
Bien que le modèle d’affaires de matchFWD diffère d’un site d’emplois comme Monster, son fonctionnement est similaire. Les employeurs y publient des offres d’emplois et les candidats, leur profil.
Une troisième catégorie d’utilisateurs, les Networkers, est toutefois visée par le site. Ces utilisateurs sont en quelque sorte des entremetteurs, qui n’hésitent pas à faire suivre des offres d'emploi à leurs amis. Lorsque matchFWD commencera à facturer les employeurs en octobre prochain, ces entremetteurs recevront une portion des revenus générés par leurs partages.
Les utilisateurs de matchFWD peuvent créer un profil en quelques clics en s’y connectant par l’entremise de leur compte LinkedIn ou Facebook. Les renseignements professionnels de Linkedin peuvent ensuite être importés sur le site.
Lorsqu’un utilisateur consulte une offre d’emploi, une liste de ses contacts professionnels susceptibles d’être intéressés apparaît à gauche de l’écran. L’algorithme développé par le site semble efficace; ceux parmi mes contacts qui ont été proposés pour chaque offre d’emploi que j’ai consultée étaient tous qualifiés pour le poste.
Le profil de l’éventuel supérieur hiérarchique du candidat recherché accompagne également chaque offre d’emploi sur le site, incluant les contacts que ledit candidat partage avec lui.
Les quatre employés de la start-up, incluant son pdg, sont des développeurs et la qualité de l’outil qu’ils ont développé est impressionnante. Toutefois, il semble que le site n’ait pas encore un grand nombre d’utilisateurs. Philippe Gauvin préfère ne pas dévoiler le nombre d’utilisateurs du site, mais insiste sur l’engagement de ces derniers : « 65% de nos utilisateurs se connectent chaque mois et le taux de partage de nos offres s’élève à 40 % », explique-t-il. Les employeurs, quant à eux, y publient une quarantaine d’offres par semaine.
La principale base d’utilisateurs de matchFWD est située au Québec et, pourtant, le site n’est offert qu’en Anglais. Une version française devrait voir le jour d’ici la fin de l’année, mais il s’agit néanmoins d’une situation étonnante.
Bref, la start-up a manifestement de bons ingénieurs, mais a de toute évidence un besoin criant de spécialistes du marketing. Qu’à cela ne tienne! En parcourant les offres d’emplois sur matchFWD, je suis tombé sur cette offre d’emploi de la start-up, qui cherche à recruter un stagiaire en marketing. Souhaitons à matchFWD que l’offre soit assez partagée pour qu’un candidat apte à relever le défi soumette sa candidature.
À propos de La start-up de la semaine :
Chaque semaine dans la mesure du possible, je présente sur ce blogue une start-up québécoise prometteuse. Vos suggestions sont les bienvenues et je vous invite à m’en faire sur Twitter, Google + ou directement par courriel à julien.brault@tc.tc