BLOGUE. Un tout nouveau site de financement collaboratif, Fundo.ca, a été lancé officiellement aujourd’hui. L’entreprise, qui loue des bureaux à la Place Ville-Marie, est tout sauf un projet à temps partiel. Ses deux cofondateurs, Maxime Lévesque et Jean-Francois Rioux-Bergeron, veulent faire de Fundo une entreprise viable, avec un objectif d’accueillir à court terme cinq projets par mois sur leur site.
Le fonctionnement de Fundo est très similaire à celui de Kickstarter, qui n’accepte cependant que les projets dont les initiateurs disposent d’un compte bancaire américain. Les entrepreneurs et les artistes peuvent y soumettre un projet, qu’ils doivent présenter à l’aide d’un texte et d’une vidéo et assortir des récompenses à différentes fourchettes de contribution.
Fundo perçoit 15 % du financement recueilli sur le site incluant les frais de transaction, contre entre 8 et 10 % dans le cas de Kickstarter. Toutefois, le président de Fundo, Maxime Lévesque, explique que les frais imposés sont similaires, puisqu’aucun frais de transaction ne sont imposés aux contributeurs.
Fundo se démarque aussi en imposant aux initiateurs de projet une limite de temps de 30 jours pour atteindre leur objectif de financement : « Il faut que la période soit courte, car sans sentiment d’urgence, c’est plus difficile d’aller chercher des contributeurs, explique Maxime Lévesque. C’est le même principe qu’avec Groupon, mais contrairement à leurs clients, les contributeurs de Fundo ne cherchent pas d’aubaines; ils souhaitent encourager un projet ou obtenir quelque chose d’exclusif »
Pour faire valoir l’avantage d’utiliser son site plutôt qu’un compétiteur étranger, Maxime Lévesque fait valoir que Fundo, en tant qu’entreprise québécoise est soumis à la Loi sur la protection du consommateur : « Si l’initiateur d’un projet n’honore pas ses promesses, ceux qui y ont contribué ont des recours et peuvent nous appeler pour se faire rembourser », explique l’entrepreneur.
Fundo n’est pas le premier site du genre au Québec, où Haricot.ca occupe le même créneau. Toutefois, Maxime Lévesque compte se démarquer en offrant une visibilité accrue aux projets soumis sur son site et en appuyant leurs initiateurs dans leur recherche de financement traditionnel et de bourses.
Déjà, le site Internet affiche deux projets ayant rencontré leur objectif de financement totalisant respectivement 10 900 $ et 2 000 $. C’est très loin des 7,8 millions recueillies par le projet de montre Pebble sur Kickstarter, mais c’est néanmoins un bon début pour une start-up québécoise.
À propos de La start-up de la semaine :
Chaque semaine dans la mesure du possible, je présente sur ce blogue une start-up québécoise prometteuse. Vos suggestions sont les bienvenues et je vous invite à m’en faire sur Twitter, Google + ou directement par courriel à julien.brault@tc.tc