Le fabricant de processeurs Intel a annoncé le 5 mai dernier qu’il lancerait ses premiers processeurs basés sur des transistors 3D vers la fin de l’année 2011. Le géant, dont l’action est malmenée à cause de la popularité des téléphones intelligents et des tablettes, qui utilisent pour la plupart des processeurs fabriqués sous licence ARM, pourrait ainsi offrir des processeurs à la fois plus petits et plus puissants que ceux de ses rivaux. Les nouveaux processeurs mis en marché par Intel consommeraient ainsi moins de la moitié d’énergie tout en étant 37 % plus rapides qu’un processeur équivalent constitué de transistors 2D.
Les nouveaux processeurs d’Intel sont le fruit de 10 ans de recherche et représentent un changement de paradigme. Pour recourir à une analogie grossière qui ne rend pas justice à la complexité des technologies impliquées dans leur usinage, un processeur peut être comparé à la ville de New York et, les transistors 3D, aux gratte-ciel qui la peuplent. Les processeurs actuels pourraient quant à eux être comparés… à Ottawa.
Malgré cette percée, une rumeur veut qu’Apple équipera ses Mac de processeurs basés sur une architecture ARM et les analystes d’IDC indiquent qu’ARM pourrait s’emparer d’une part significative du marché d’Intel d’ici 2015. Malgré ces mauvaises perspectives, il est fort à parier que, si les nouveaux processeurs d’Intel remplissent leurs promesses, la réalité pourrait être toute autre dans quatre ans. D’ailleurs, en se basant sur cette annonce du fabricant, l’analyste John Pitzer de Crédit Suisse soutient qu’Intel pourrait remporter beaucoup plus de succès que prévu sur le marché des tablettes et des téléphones intelligents au courant des 12 prochains mois.