Un nouvel accélérateur de start-ups qui s’est donné pour mission de stimuler l’innovation dans le secteur de la santé voit le jour à Montréal ce vendredi. Affilié à Hacking Health, Hacking Health Accelerator accueillera 12 start-ups technos spécialisées en santé au courant des deux prochaines années.
L’accélérateur investira 50 000 $ dans chacune d’entre elles, en retour d’une participation de 7 %. Qui plus est, BDC Capital devrait offrir des notes convertibles de 150 000$ à ses start-ups les plus prometteuses, comme elle le fait en partenariat avec d’autres accélérateurs, dont FounderFuel. Le financement de Hacking Health Accelerator provient notamment de Real Ventures, BDC Capital, Cossette et Anges Québec.
« Quand une start-up veut grandir dans le secteur de la santé, au début, les gens ne savent pas quoi faire avec ça au Québec et il leur manque de capital de démarrage», soutient Luc Sirois, pdg de Hacking Health Accelerator. C’est pour remédier à cette réalité, que Luc Sirois était bien placé pour observer en tant que co-fondateur de Hacking Health, qu’il a décidé de mettre sur pied un accélérateur.
Luc Sirois dit avoir vu émerger des projets prometteurs durant les hackathons organisés par Hacking Health, durant lesquels des professionnels de la santé collaborent avec des programmeurs pour trouver des solutions à des problématiques propres au secteur de la santé. Il se désole que certains de ces projets, qui avaient le potentiel de se transformer en start-up, été mis de côté faute de ressources.
C’est justement pour accompagner les entrepreneurs technos en santé durant la phase critique des premiers mois que Luc Sirois a mis sur pied le Hacking Health Accelerator. Comme FonderFuel (qui appartient à Real Ventures), l’accélérateur offre un programme intensif de trois mois, incluant de la formation et du mentorat. Les mentors seront toutefois tous des entrepreneurs technos ayant touché de près ou de loin le secteur de la santé.
Pour accompagner ses start-ups dans une industrie où les cycles de vente sont plus longs, Hacking Health Accelerator offrira six mois de support à la commercialisation au terme du programme intensif de trois mois. «Après les neuf mois au total, s’ils ont besoin de capital pour continuer leur croissance, ils devraient être prêts à faire une première ronde de financement », note Luc Sirois.
L’accélérateur n’aura pas de locaux fixes. Ses activités se dérouleront dans différents lieux, notamment à la Maison Notman et chez Cossette.
Si Luc Sirois croit qu’il est possible de lancer des start-ups dans le secteur de la santé avec aussi peu que 50 000 $, c’est qu’il compte privilégier les technologies qui n’ont pas besoin d’être approuvées par Santé Canada. « L’avantage, c’est qu’on connaît bien la réglementation et on va encourager les entrepreneurs à offrir quelque chose qui règle le problème visé sans pour autant être considéré comme un appareil médical », illustre Luc Sirois.
Ainsi, les projets admissibles pourraient prendre la forme de logiciels administratifs visant le secteur de la santé, mais aussi, d’applications ou d’objets connectés axés sur la santé visant les consommateurs. Hacking Health Accelerator accepte déjà les candidatures sur son site Web en vue de sa première cohorte, qui débutera en février 2016. Entre temps, l’accélérateur offrira aussi un programme de type «bootcamp» aux entrepreneurs, qui débutera pour sa part le 16 novembre.