BLOGUE. La première édition du hackathon montréalais Build Something, durant lequel les participants devaient construire un appareil électronique ou un robot, a eu lieu samedi dernier.
Pour une première édition, l'événement a dépassé les attentes. En comparaison au Cloud Robotics Hackathon, par exemple, où de nombreux robots ne fonctionnaient pas encore en fin de journée, les projets présentés samedi étaient pour la plupart fonctionnels. Il faut dire que les participants étaient beaucoup plus expérimentés. De plus, le hackathon a eu lieu au Foulab, un atelier (communément appelé Maker Space) comptant de nombreux outils spécialisés, dont des imprimantes 3D.
Le lauréat du hackathon, Eric Packman (qu'on peut voir sur la photo ci-dessus), a bâti durant la journée un dispositif permettant de transmettre des données par l’entremise d’une ampoule LED, qui clignote à un rythme imperceptible pour l’œil humain (ou presque). L’entrepreneur en série, aujourd’hui à la semi-retraite, n’a pas inventé cette technologie, mais a néanmoins bâti un prototype stable durant la journée. Durant sa présentation, il a utilisé cette technologie pour transmettre une chanson de Pink Floyd, qu’il a interrompu à quelques reprises en passant sa main entre l’ampoule et le capteur. Il a reçu un kit de robotique Lynxmotion offert par RobotShop, un prix d’une valeur de 1000 $.
Le second prix a été décerné à Sean Boyce, qui a mis au point un petit appareil permettant de dérouter d’éventuels pirates qui voudraient pirater notre téléphone via Bluetooth. L’appareil génère de fausses adresses Bluetooth, de sorte qu’il devient presque impossible d’identifier ou de pirater les appareils (dont la connectivité bluetooth est activée) qui sont situés à proximité. Non seulement a-t-il bâti cet appareil en une journée, mais Sean Boyce est le seul participant (à ma connaissance), à avoir lui-même imprimé son circuit sur une feuille de cuivre. Il a reçu un chèque-cadeau d’une valeur de 250 $ échangeable chez Spikenzie Labs, une boutique de composantes ciblant les inventeurs.
Le troisième prix a été décerné Murray Pearson, qui a bâti une fusée équipée de plusieurs senseurs dont les ailerons peuvent être contrôlés à distance. Son projet étant très ambitieux, sa fusée n’était pas terminée au moment de sa présentation. Le quatrième prix, quant à lui, a été décerné à Lambert Le pour ses oreilles de lapin remuant au gré d’un gyroscope. Ces derniers lauréats ont respectivement reçu des chèques-cadeaux de Spikenzie d’une valeur de 100 $ et 50 $.
Omid Danesh Shahraki, dont j’ai traité des recherches sur ce blogue récemment, était aussi de l’événement. Avec son équipe, il a mis sur pied un robot qui, grâce à la technologie reconnaissance faciale, devait être en mesure de suivre les personnes désignées.
Bref, l’événement était une réussite pour son organisateur Andrey Sherbakov qui, espérons-le, y donnera une suite.