BLOGUE. Depuis ce matin, le réseau social Google+ fait officiellement partie de la suite de logiciels pour entreprises Google Apps. Le réseau social de Google+ pourra ainsi être utilisé dans les entreprises et comprend désormais plusieurs fonctionnalités destinées à ces dernières. Notamment, les entreprises pourront empêcher leurs employés de republier du contenu partagé à l'interne.
Google+, tout en demeurant un service grand public comme Facebook, concurrencera ainsi les réseaux sociaux pour entreprises tels que IBM Connections, Chatter (Salesforce) et Yammer (Microsoft). Bref, grâce au même compte, un utilisateur du réseau social de Google pourra ainsi partager des photos de beuverie avec ses amis d’enfance et des études de marché avec ses collègues.
Cette confusion des genres en mettra sans doute plus d’un mal à l’aise. Néanmoins, la distinction entre vie personnelle et professionnelle est très difficile à faire sur les médias sociaux. Les gestionnaires de communauté, par exemple, doivent associer leur compte Facebook personnel aux pages qu’ils gèrent sur ce réseau.
D’ailleurs, un sondage dévoilé aujourd’hui par Adviso fait des révélations intéressantes sur la confusion entre vie personnelle et professionnelle. Ce dernier révèle notamment que 77,5 % des gestionnaires de communautés québécois sondés demeurent responsables des médias sociaux en dehors des heures de bureau. On y apprend également que 34 % d’entre eux partagent du contenu issu des marques qu’ils gèrent sur leurs comptes personnels.
Deux semaines avant l’incursion de Google+ dans le créneau des entreprises, Salesforce (le propriétaire de Chatter) a lancé un produit destiné au grand public. Dévoilé le 14 août dernier, Salesforce Communities est un produit permettant aux entreprises de créer des communautés sur mesure pour les consommateurs, avec lesquels leurs employés pourront interagir. Le produit a été conçu pour être étroitement intégré à Chatter et au logiciel de gestion de la relation client de Salesforce.
Malgré tout, pensez-vous qu'il est possible d'ériger un mur totalement imperméable entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle sur les médias sociaux ?