Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a révélé son intérêt à ouvrir les portes de son réseau social aux moins de 13 ans à l’occasion d’un sommet californien consacré à l’innovation dans le milieu de l’éducation. Le plus jeune milliardaire de la planète a justifié son intérêt par le fait que son site pourrait avoir des vertus pédagogiques… que lui et son équipe n’ont pas encore pu découvrir, faute d’avoir pu expérimenter avec une plus jeune clientèle.
Bien que ce soit les conditions d’utilisation de Facebook qui empêchent les moins de 13 ans d’y ouvrir un compte, Zuckerberg a laissé entendre que le réseau social y était contrait par la Children's Online Privacy Protection Act et a même évoqué qu’il pourrait éventuellement combattre la législation.
Même en effaçant 20 000 comptes par jour appartenant à des jeunes de moins de 13 ans ayant menti sur leur âge, Facebook aurait, selon un sondage mené récemment aux États-Unis, quelque 7,5 millions de membres âgés de moins de 13 ans, dont 5 millions de moins de 10 ans. Selon une étude de la Commission européenne, pas moins de 38 % des enfants de 9 à 12 ans auraient un profil sur Facebook.
Ainsi, les mineurs de moins de 13 ans sont déjà présents sur Facebook, mais ne sont pas encadrés, ne serait-ce que dans la mesure où ils n’ont pas avisé leurs parents du fait qu’ils y ont ouvert un compte en mentant sur leur âge. Loin d’empêcher les réseaux sociaux d’accueillir des membres de moins de 13 ans, la Children's Online Privacy Protection Act oblige ces sites à obtenir une autorisation parentale avant de pouvoir mettre en ligne le profil d’un moins de 13 ans.
Plusieurs réseaux sociaux destinés aux enfants proposent ainsi leurs services tout à fait légalement aux États-Unis, dont le plus connu est sans contredit Togetherville. Ce dernier site, qui s’adresse aux enfants de moins de 13 ans, a d’ailleurs été racheté par Disney en février dernier. Ainsi, le combat évoqué par Mark Zuckerberg concernerait-il la nécessité d’obtenir l’autorisation des parents?