BLOGUE. Le fabricant d’ordinateurs Dell a annoncé aujourd’hui qu’il offrait désormais à ses clients des postes informatiques virtualisés sous la forme d’un service (SasS). Dell offre ce service en partenariat avec Desktone, qui héberge dans ses propres centres de données les serveurs qui font fonctionner lesdits postes virtuels.
Déjà très populaires en entreprises, les postes virtualisés, générés par des logiciels comme Citrix XenDesktop ou VMware View, sont le plus souvent hébergés à l'interne. Ainsi, ce qu’un fabricant comme Dell perd en ventes de PC, il espère généralement le reprendre, du moins en partie, en vendant des serveurs. Par contre, avec le nouveau modèle mis de l’avant par Dell, les entreprises n’ont pratiquement plus besoin de PC…
Certes, les employés accèdent généralement à leur poste informatique virtualisé par l’entremise d’un PC (souvent vieillissant, puisque sa puissance importe peu), mais ils peuvent aussi le faire par l’entremise d’un iPad ou d’un client léger (thin client), un ordinateur miniature sans disque dur, dont le principal avantage est son coût dérisoire. En avril dernier, Dell a d’ailleurs fait l’acquisition de Wyse Technologies, un fabricant de clients légers.
Malgré les déclarations du PDG de Dell sur sa confiance dans l’avenir du marché des PC, il semble que le fabricant ne souhaite pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Depuis que feu Steve Jobs a parlé d’«ère Post PC» en 2011, il faut dire que les temps ont été durs pour les fabricants de PC.
Le numéro un du marché, HP, qui a eu trois PDG différents au courant des deux dernières années, a même évoqué la possibilité de se retirer de ce marché à faibles marges en 2011. Réagissant à cette éventualité, le PDG et fondateur de Dell, Michael Dell, avait fait une profession de foi envers le marché des PC sur son compte Twitter : « Aurevoir, HP. Désolé que vous vous ne vouliez dorénavant plus être dans les PC… Mais nous le voulons plus que jamais » , avait-il commenté sur le réseau social.
Aujourd’hui, il semble que Michael Dell ne soit plus si enthousiaste face aux perspectives d’avenir du PC...