BLOGUE. La fonctionnalité de recherche sémantique de Facebook, disponible pour tous les utilisateurs américains depuis le 9 juillet, semble être désormais offerte à la plupart des utilisateurs canadiens.
Afin d’avoir accès à Graph Search, il faut choisir l’anglais américain (English US) comme langue dans les paramètres de son compte Facebook. Ensuite, la barre de recherche de Facebook permet de faire des recherches ciblées telles que « People who work at CSDM - Commission scolaire de Montréal and like Playboy ». Seulement six personnes correspondent à ce critère de recherche, ce qui est pour le moins étonnant en considérant l’apport du célèbre magazine à la littérature mondiale.
Blague à part, cette fonction de recherche a le potentiel de mettre individus et employeurs dans l’embarras. Notamment, les entreprises dont les employés révèlent leurs affiliations politiques sur Facebook risquent d’être associées à une saveur politique, ce qui est rarement une bonne stratégie de communication corporative.
Bien entendu, ce ne sont pas tous les utilisateurs de Facebook qui associent le nom de leur employeur à leur compte. Par ailleurs, la plupart de ceux qui le font n'aiment probablement que des pages inoffensives. Toutefois, Graph Search pourrait faire resurgir (hors contexte) des mentions «J’aime» depuis longtemps oubliées. De la même manière, ceux qui utilisent Facebook pour faire des check-in dans des lieux publics pourraient avoir de mauvaises surprises s’ils fréquentent certains établissements mal perçus par la société.
Personnellement, j’observe depuis longtemps ce que font les marques sur Facebook pour mon travail et j’avais accumulé environ 200 mentions «J’aime». Afin de ne pas avoir de mauvaise surprise, j’ai pris le temps de les évaluer. Même si j’ai trouvé quelques marques clairement destinées aux femmes et de nombreuses marques de boisson, aucun de mes «J’aime» n’aurait pu me causer d’ennuis.
Outre cette vérification des mentions «J’aime» (et des lieux pour ceux que ça concerne), les utilisateurs de Facebook devraient aussi prendre le temps de vérifier quelles informations à propos d’eux ils révèlent dans leur profil.
Dans la section «Information de base » de l’onglet «À propos», on peut notamment préciser la religion à laquelle on appartient, notre point de vue politique et notre état civil. Certains utilisateurs qui ont partagé ces informations auraient intérêt à réévaluer leur décision en fonction du potentiel de Graph.
Certes, les paramètres de confidentialité de Facebook permettent de limiter le bassin d’utilisateurs qui ont accès aux données qu'on y partage. Cependant, même si seuls vos amis peuvent accéder à votre profil, connaissez-vous chacun d’entre eux ? Êtes-vous ami sur Facebook avec un collègue ou un patron? Si vous avez répondu «non» à la première question ou «oui» à la seconde, vous feriez mieux de faire le ménage sur votre compte Facebook… avant qu’une requête effectuée grâce à Facebook Graph vous mette dans l’embarras.