BLOGUE. L’édition montréalaise de Cloud Robotics Hackaton, qui s’est déroulée du 2 au 4 mars dernier, a démontré que les robots domestiques peuvent être utilisés à de nombreuses fins. L’événement, qui réunissait des informaticiens, ingénieurs et autres passionnés de robotiques, a vu éclore de nombreux projets imaginatifs. En tirant parti de la puissance informatique de serveurs, en l’occurrence ceux du portail MyRobots.com, les «hackeurs» ont employé des robots rudimentaires pour effectuer des tâches relativement complexes.
Au terme d’une fin de semaine de programmation, les participants du hackaton ont présenté leur projet dimanche soir devant un jury. L’équipe gagnante, Lighting Bot, a présenté trois robots réagissant en fonction des réponses données à un jeu éducatif.
Composée de Marek Zalusk et Erin Kennedy, alias Robot Grrl, l’équipe gagnante avait présenté avec moins de succès deux des trois robots présentés dimanche soir, dans le cadre de Startup Weekend Montréal. Toutefois, l’équipe a, comme la majorité des autres, assemblé et utilisé un petit robot à chenilles Rover, mais lui a donné une fonction toute particulière. Placé dans une boîte perforée, le robot affichait le nombre de bonnes réponses données à travers le trou… grâce à ses chenilles, sur lesquelles des nombres avaient été collés.
L’équipe ayant gagné le second prix, No pain, no game, a programmé son Rover de manière à ce qu’il établisse le plan d’une pièce en la parcourant. Son robot pouvait ainsi par la suite détecter la présence d’objets inhabituels et signaler leur présence par l’entremise de MyRobots.com. Bien que l’équipe n’avait pas terminé son projet, ce dernier devait permettre à un parent d’empêcher un enfant de jouer sur un ordinateur aussi longtemps que sa chambre comporte des obstacles inhabituels, soit jusqu’à ce qu’il ait rangé sa chambre.
La plupart des participants n’avaient pas d’expérience en robotique et ont dû assembler leur robot durant la fin de semaine. Par conséquent, les robots présentés dimanche soir n’étaient pas tous fonctionnels. Malgré tout, ce qu’ils ont accompli en quelques jours, avec des robots à 90 $, souvent reliés à des téléphones Android, a démontré que le jour où la robotique serait assez abordable pour conquérir les masses n’est pas si éloigné.
Plusieurs équipes ont fait en sorte que leur robot puisse être contrôlé par l’entremise de Twitter, tandis que d’autres en ont fait un outil de communication en y fixant un téléphone. Parmi ceux qui ont opté pour cette approche, une équipe a proposé de se servir de son robot pour assister à une réunion à distance. Une autre a eu l’idée d’utiliser un tel robot pour permettre aux musées de rentabiliser leurs collections en dehors de leurs heures d'ouverture, en faisant payer des internautes pour pouvoir se déplacer librement dans le musée par l’entremise d’un robot.
Finalement, s’il y avait eu un prix pour l’idée la plus loufoque, il aurait sans aucun doute été décerné à l’équipe Foulab. Cette dernière voulait permettre à son Rover, équipé d’une Kinect et d’un téléphone Android, de ramasser les bouteilles de bière vides sur le sol… et de les ranger sur le sol de manière former un motif, tel un bonhomme sourire,