Scrollshow, disponible dans l’App Store au prix de 4,99 $, n’est pas une application iPad de création de présentations comme une autre. En effet, les présentations créées grâce à l’application débordent du format auquel on est habitué, constitué d’une succession de fiches statiques. « On n’est pas du tout concurrent à SlideShare, car nous ne visons pas le marché des présentations traditionnelles », explique Damien Greff, pdg de Plimse, la start-up qui chapeaute Scrollshow.
Dans les faits, les présentations créées à partir de Scrollshow ne peuvent être hébergées sur SlideShare. Toutefois, la start-up a franchi une nouvelle étape la semaine dernière en lançant son propre site d'hébergement de présentations.
Conçu pour l’iPad, le format mis de l’avant par Scrollshow élimine le concept de fiches pour s’en remettre à une bande aussi large que nécessaire. Le format est donc tout particulièrement adapté aux tablettes, puisqu’on peut faire défiler les présentations au rythme voulu en y glissant son doigt. Pour une présentation devant public, on peut également faire défiler automatiquement une présentation à une vitesse prédéterminée.
Pour créer une présentation, on commence par choisir l’un des thèmes proposés, qui sont conçus en largeur de manière à donner une impression de vitesse lorsqu’une présentation défile. Dans un deuxième temps, on y insère du contenu en ajoutant des champs de texte ou des objets géométriques. On peut ensuite associer à chacun de ses éléments une vitesse et une direction de défilement différente, de manière rendre la présentation plus dynamique.
L’application compte un nombre limité de fonctions de traitement de texte, comme le gras, un choix de polices et des options d’alignement de texte. Malheureusement, ceux qui veulent y insérer des listes n’y trouveront pas de boulets pour ce faire. Damien Greff soutient du reste qu’il ne s’agit pas d’une omission, mais d’un choix conscient. La présence de listes verticales ne pourrait que nuire à la fluidité des présentations qui, sur Scrollshow, sont conçues de manière à être toujours en mouvement.
L’application iPad aurait déjà été téléchargée plus de 12 000 fois et aurait un certain succès dans le monde de l’éducation, selon ce que m’a révélé Damien Greff. L’application en elle-même est loin d’être parfaite, mais une chose est certaine : ceux qui l’ont développé ont mis le doigt sur quelque chose. À bien y penser, il est en effet difficile d’expliquer l’anachronisme que constitue le format dominant des présentations, qui a peu évolué depuis l’époque des rétroprojecteurs.