La start-up de Québec Mon Prospecteur veut faire économiser temps et argent aux investisseurs immobiliers à l’affût de bonnes affaires en épluchant le Registre foncier à leur place. «On met en lumière des propriétés qui ne sont pas en vente, mais qui ont un bon potentiel de devenir des aubaines, lance Joanie Paradis, pdg de Mon Prospecteur.
Concrètement, le site Web offre à ses clients une liste constamment mise à jour de propriétés faisant l’objet d’un préavis d’exercice (communément appelé avis de 60 jours), d’une hypothèque légale ou d’un avis de transmission.
Les deux premiers avis sont souvent associés à des biens immobiliers dont le propriétaire éprouve des problèmes financiers. Aussi, ces derniers ont tout intérêt à vendre avant que la banque ou le titulaire de l’hypothèque légale prennent possession de leur immeuble. Le troisième type d’avis, par ailleurs, est généralement lié à un décès, et permet d’identifier des propriétaires qui n’ont pas forcément l’expertise ou l’intérêt de s’occuper d’un bien immobilier.
Les propriétés mises de l’avant par Mon Prospecteur ne sont donc pas toutes à vendre. Cependant, elles sont susceptibles d’être vendues à un prix attrayant aux investisseurs immobiliers qui contactent leurs propriétaires. Il revient ainsi aux investisseurs de se débrouiller pour entrer en contact avec les propriétaires. «Ce ne sont pas des aubaines clef en main ; il faut que les investisseurs fassent leurs démarches», explique Joanie Paradis, qui exploite elle-même deux immeubles à revenus avec son conjoint.
Pour faciliter la tâche des investisseurs, Mon Prospecteur affiche les propriétés sur Google Maps et permet d’obtenir des alertes lorsque de nouvelles propriétés font l’objet d’avis.
Dans les faits, Mon Prospecteur ne fait que démocratiser cette stratégie de chasse à l’aubaine, qui est déjà pratiquée par plusieurs investisseurs immobiliers. Alors que n’importe qui peut éplucher le Registre foncier à la recherche d’occasions d’affaires, de telles recherches sont fastidieuses, sans pour autant être gratuites, puisqu’il faut débourser 1$ par fiche qu’on veut y consulter.
Les investisseurs les plus fortunés peuvent pour leur part utiliser JLR, un service coûtant plusieurs centaines de dollars par années, mais qui permet d’obtenir en quelques clics des listes de propriétés touchées par les mêmes avis légaux auxquels s’intéresse Mon Prospecteur.
Pour l’instant, seuls les biens immobiliers de la région de Québec sont mis de l’avant par Mon Prospecteur, qui facture 47 $ par mois à ses utilisateurs. Joanie Paradis soutient toutefois qu’elle étendra le service à la région de Montréal au courant des prochains mois.