Véronique Verreault, la Montréalaise de 27 ans derrière le jouet sexuel Miss On the Go, croit avoir trouvé la solution pour aider les femmes à avoir confiance en elles. Il s’agit d’un jouet sexuel dont on peut confier le contrôle à de purs inconnus via l’application mobile qui y est associée.
«La confiance en soi, c’est de dire ce qu’on veut aujourd’hui, c’est de faire des choix, m’a expliqué Véronique Verreault, pdg de Miss VV’s Mystery. Tu es en plein meeting et tu portes ton Miss On the Go, moi je dis, félicitation, c’est ton choix à toi.»
Concrètement, Miss On the Go est un vibrateur qui se porte comme des boules chinoises (à l’intérieur du vagin, ai-je appris) et qui est doté d’une connectivité Bluetooth.
Pour financer la fabrication de l’appareil, qui sera assemblé au Québec, Véronique Verreault a lancé une campagne de sociofinancement sur Indiegogo, avec un objectif de 40 000$. On peut ainsi y précommander le jouet sexuel, qui devrait se détailler 169$, au prix de 95 $. Même si la start-up a reçu l’appui d’un ange financier, son financement n’a pas été une sinécure : « Toutes les portes auxquelles j’ai cogné, comme les CLD, me disaient 'Non, madame, on ne couvre pas votre industrie'», déplore la pdg de Miss VV’s Mystery.
Même s’il existe déjà plusieurs jouets sexuels pouvant être contrôlés à distance, celui de Véronique Verreault se démarquerait par sa forme: «Le Bluetooth, une fois à l’intérieur du corps, ça ne fonctionne pas. La solution, finalement, a été de mettre l’antenne dans le cordon d’extraction», explique Véronique Verreault.
Selon Véronique Verreault, le jouet sexuel permet de raffermir les muscles pelviens, comme le feraient aussi les boules chinoises. Ses utilisatrices peuvent ainsi le porter toute la journée si elles le souhaitent. En ajoutant la fonctionnalité de vibration, Véronique Verreault a en quelque sorte joint l’utile à l’agréable: «L’idée, c’était de donner une récompense immédiate à la femme. On parle de sensations agréables, mais subtiles. Je n’ai pas eu d’orgasme, mais ça excite.»
Entre Tinder et UberX
Développée par le studio montréalais Mobilogie, l’application mobile associée au produit permet bien entendu à l’utilisatrice de contrôler son vibrateur. Cependant, elle peut aussi choisir d’en confier le contrôle à un homme ou une femme ayant un profil sur le réseau social anonyme de l’application qui, comme Tinder, propose des utilisateurs situés à proximité.
Les femmes en couple pourront ainsi confier le contrôle de leur jouet à leur partenaire, mais les célibataires pourront vivre le fantasme de permettre à un ou une inconnue de les stimuler via ledit réseau social. Durant les ébats électroniques, les utilisateurs pourront aussi échanger des photos et des messages textes. «Même si c’est anonyme, l’aspect géolocalisation est important, car s’il y a une femme qui a envie d’aller plus loin un soir, c’est plus pratique d’être jumelé avec quelqu’un à 15 km que quelqu’un à 900 km», explique Véronique Verreault.
Lorsque l’utilisatrice en a assez, elle met fin à l’échange, puis évalue le fournisseur de service bénévole en lui attribuant entre une et cinq étoiles… comme à la conclusion d’une course avec UberX.