Bell sillonne le Canada avec une présentation sur sa vision de l’informatique en nuages, dont l’ancien directeur général des Jeux olympiques de Vancouver, John Furlong, est le conférencier vedette. Le 29 mars dernier, tout juste après Québec, c’était au tour des gens d’affaires de Montréal d’y assister.
Si John Furlong n’a pas abordé l’aspect technique du partenariat de Bell dans l’organisation des jeux, il a néanmoins assuré l’auditoire que, lorsqu’on y croit, on peut réaliser l’impossible. Stéphane Boisvert, président de Bell Marchés Affaires, qui a alors présenté la stratégie de l’entreprise, semble partager ce point de vue... car l’offensive tous azimuts de Bell en matière d’informatique en nuages ratisse très large.
En partenariat avec Cisco, Bell offrira à peu près tous les services qu’on regroupe présentement sous l’appellation informatique en nuages, de la virtualisation sous toutes ses formes à l’hébergement en nuages, en passant par la conception et la vente d’applications infonuagiques pour les PME.
Ce dernier service, pour le moins surprenant de la part d’une entreprise de télécommunications, est déjà en activité sous le nom de boutique d’applications d’affaires. Aux dires de Stéphane Boisvert, les applications de Bell auraient du succès, puisqu’elles auraient séduit à ce jour quelque 400 PME.
Malgré les ambitions quelque peu enflées de Bell en matière de nuages, le pivot de sa stratégie est de se tailler une place importante dans le marché des centres de données d’ici 2015. Cette ambition au niveau des infrastructures, qui expliquent notamment son acquisition des centres de données d’Hypertec, à Montréal, est sans contredit la plus sensée.
Bell compte déployer des solutions de virtualisation dans l’ensemble de ses centres de données, dont elle compte augmenter la capacité au cours des prochaines années, et ce, tant organiquement que par acquisitions. Grâce à cet atout, elle sera en mesure proposer à ses clients des solutions d’hébergement en nuages publiques, privées et même hybrides où, par exemple, les pics informatiques d’un système hébergé sur des serveurs privés seraient supportés par une solution publique d’hébergement en nuages. Aussi, tous les autres services à la carte que prépare l’entreprise y seraient bien entendu hébergés.
L’incursion de Bell dans ce marché est très sensée compte tenu des nombreux avantages concurrentiels dont elle dispose. Néanmoins, il serait étonnant qu’elle soit en mesure d’exceller dans tous les segments qu’elle semble vouloir occuper.