BLOGUE. Selon Joe Macri, vice-président d’AMD, les interfaces naturelles et l’informatique contextuelle définiront la prochaine génération d’appareils connectés. De passage à Montréal dans le cadre de l’International Conference on Computer Design, ce dernier a donné ce matin une conférence sur le « surround computing », un terme créé par AMD pour décrire cette nouvelle réalité.
La vision du futur d’AMD, comme on pouvait s’y attendre de la part d’un important fabricant de semi-conducteurs, en est une où les processeurs sont omniprésents. On les retrouve dans un nombre grandissant d’appareils connectés et la manière dont on interagit avec ces appareils est en pleine transformation. Les commandes vocales et gestuelles, entre autres, gagnent ainsi du terrain face au duo formé par la souris et le clavier.
Cette manière d’interagir avec les ordinateurs, qui s’inscrit dans la mouvance des interfaces naturelles, devrait contraindre les manufacturiers à doter leurs appareils de processeurs puissants : « Pour reconnaître un geste, même très simple, un ordinateur devra analyser une grande quantité d’images, illustre Joe Macri. Par conséquent, il n’est pas avantageux de transmettre ces données sur Internet pour que le traitement informatique ait lieu dans les nuages. »
Durant sa conférence, Joe Macri s’est ainsi attaqué aux défenseurs d’une vision de l’informatique en nuages où tout le traitement informatique est centralisé et où les postes individuels sont équipés de clients légers très peu puissants.
Joe Macri croit néanmoins que l’informatique en nuages est là pour rester et que cette approche permettra d’offrir aux consommateurs une expérience plus personnalisée : « Lorsque vous êtes en déplacement, par exemple, vous pourriez recevoir une alerte vers midi (si c’est l’heure à laquelle vous mangez habituellement), vous proposant une liste de restaurants situés à proximité offrant une cuisine qui vous plaît. »
Le type d’applications capables de telles déductions doivent analyser une quantité telle de données qu’elles ne peuvent avoir lieu que dans les nuages. Qui plus est, les données sur lesquelles cette personnalisation pourrait être basée pourraient provenir de plusieurs appareils connectés. À ceux que ce type d’applications fait peur, Joe Macri a répondu en ces termes : « On invoque rapidement Big Brother, mais Big Brother, c’est une mauvaise utilisation des données. Ce dont il est question ici, c’est une bonne utilisation des données ayant pour but de vous faciliter la vie. »