Depuis les dernières années, les femmes reçoivent de nombreux conseils pour les aider à gravir les échelons. À elles de choisir celui qui leur convient le mieux. J'ai bien aimé celui de Louise Fréchette, qui était l'invitée de l'organisme La Gouvernance au féminin, le 9 septembre.
Cette ex-diplomate a une feuille de route impressionnante : ambassadrice du Canada à l'ONU, sous-ministre de la Défense nationale et vice-secrétaire générale de l'ONU. Le tout, de 1992 à 2006. Belle carrière.
Première pensée réflexe : elle a certainement dû se battre comme une malade pour accéder à de tels postes. Eh bien non, étonnamment, pas tant que cela, a-t-elle raconté avec beaucoup d'humour.
«Je n'ai jamais planifié ma carrière. Je n'ai jamais eu de plan de carrière. Je n'ai même pas planifié mon entrée en diplomatie», a-t-elle déclaré. Petits rires amicaux dans la salle. On pouvait presque entendre «Ben voyons donc...» Au passage, Mme Fréchette figurait en 2005 parmi les 100 femmes les plus influentes du magazine Forbes.
La vérité, a expliqué Mme Fréchette en toute humilité, c'est que, et son précieux conseil est ici, «j'ai accepté les défis qu'on m'a présentés et j'ai pris du plaisir dans tout ce que je faisais. Je n'ai jamais demandé de promotion. Mais je me suis investie pleinement dans tout ce que je faisais, et c'est comme cela que je me suis fait remarquer».
Mme Fréchette souligne toutefois qu'elle a eu beaucoup de chance de se trouver sur le chemin de plusieurs grands leaders - des hommes, notamment Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU - qui ont véritablement voulu faire de la place aux femmes. «Quand il y a une volonté politique, du leaderhsip, ça a de l'impact et, dans mon cas, cela m'a aidée.»
C'est d'ailleurs la contribution des hommes qui nous a particulièrement attirés dans la seconde cohorte de L'effet A, qui est à la Une de Les Affaires cette semaine. Rappelons que ce mouvement lancé par Isabelle Hudon en janvier dernier vise concrètement, grâce à des défis, à coacher les femmes pour leur permettre de prendre du galon dans leur carrière. Cette fois-ci, les ambassadeurs de L'effet A sont non seulement des femmes, mais aussi des hommes. On l'a déjà dit, mais il est toujours bon de le répéter : s'entraider entre femmes pour propulser l'ambition féminine, c'est bien. S'entraider entre hommes et femmes, c'est encore mieux.
Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
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